« Dans la plupart des colonies de l'empire français, le renoncement au statut personnel "indigène" (musulman, annamite, etc.) était une condition sine qua non pour devenir citoyen français: le reniement de sa religion devait s'effectuer avant d'être soumis au code civil français. A partir des années 1890, les administrations coloniales inventent des "critères de civilisation". Les candidats doivent maîtriser la langue française (écrit et oral), se détacher au maximum du groupe indigène du point de vue de leurs pratiques culturelles, de leurs fréquentations, etc. Depuis 1927, la définition du "bon assimilé" varie, mais on peut distinguer une constante: quelles que soient les modifications apportées au droit de la nationalité, le profil de l'assimilable ou du naturalisable correspond à la négation du profil de l'immigré, c'est-à-dire l'étranger célibataire, analphabète, pauvre et sans qualification. Ainsi, le célibat, l'analphabétisme, la pauvreté et l'absence de qualification sont implicitement ou explicitement condamnés par l'administration dont l'objectif populationniste est de "produire" de "bons Français" "utiles" à la société...» (Abdellali Hajjat)
Misère de l'assimilo-intégrationnisme
Publié par Le Bougnoulosophe à 1/27/2010
Libellés : POSTCOLONIE
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