A ceux qui se demandait à quoi pouvait bien servir « l’Affaire de la burqa », eh bien voilà la réponse. Ce fut une œuvre de salubrité publique, tout comme le débouchage des égouts obstrués d'une ville, puisqu’elle a permis une catharsis nationale.
Car, à bien y regarder, « l’Affaire de la burqa » a été une opération de désinhibition, de décomplexion généralisée à l’attention du « mimile » de France, du souchien hexagonal apeuré, du Franco-gaulois plus ébloui qu’un lapin pris dans les phares d'une voiture circulant en hivers. Il peut enfin se lâcher.
On voit ainsi fleurir, un peu partout, le discours qui fustige le « politiquement correct », qui dénonce le « racisme anti-blanc », qui vitupère contre « l’islamisation » rampante de la France, jusque dans les pages du Monde :
« Des lecteurs racistes, xénophobes ou haineux, nous en avons, même si nous ne publions pas leurs courriers - ils écrivent d'ailleurs peu, hors des lettres anonymes. Ce ne sont pas de ceux-là qu'il s'agit ici. Mais de lecteurs ordinaires, aimables, ouverts, modérés, qui signent de leur nom et de leur adresse postale. Ceux-ci nous envoient, depuis quelque temps, des messages agacés et "politiquement incorrects", souvent assortis de témoignages et de justifications, comme s'ils étaient vaguement embarrassés des opinions qu'ils expriment.
La lettre d'Henri Saviot (Lagos, Pyrénées-Atlantiques), "de plus en plus atterré par la pusillanimité des journalistes" du Monde, est représentative. "J'attribue cette attitude à leur vie parisienne dans un microcosme singulier où plus personne ne se souvient des principes simples de notre République, de la laïcité et de nos traditionnelles règles du vivre ensemble", explique-t-il, avant d'ajouter : "Le "parler et le penser correct" semblent inhiber nos élites. Je m'étonne régulièrement de voir des mouvements aux buts louables (lutte contre le racisme, l'antisémitisme, pour la paix, etc.) ameuter à tout propos les médias consentants pour un fait mineur, voire des dires que nul n'aurait osé fustiger il y a une vingtaine d'années. En revanche, si un fait de société déplorable est le fait d'une communauté particulière, il est de très mauvais goût de vouloir l'évoquer."
Le comble de "l'agacement" de notre lecteur "a été atteint avec l'affaire dite de la burqa". Le journal, dit-il, "nous a expliqué en substance dans un éditorial (du 30 juillet) : elles ne sont que 467 !... surtout ne faisons rien (sous-entendu, n'appliquons même pas les lois déjà édictées)... ne stigmatisons pas nos musulmans, ce sont de grands modérés..."… » (*)
Comme on peut le voir, l'opération est une réussite, le but a été atteint, « les mimiles » ont mordu à l'hameçon. Et aussi paradoxal, en apparence, qu'il puisse paraître, c’est dans ce contexte qu’il faut comprendre toute la tartuferie, toute l’utilité et toute la perversité de la rhétorique de la « diversité » dont on nous abreuve aujourd'hui…
Agacement d'un agacement
Publié par Le Bougnoulosophe à 9/05/2009
Libellés : MANIERES DE FAIRE
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6 commentaires:
Bonjour
C'est la grande mode des mal-pensants, cette haine des écrivaillons.Ces salons délétères, ces blogs, ces médiacrates, qui occupent les espaces publics.
La perfidie qui bave sur les musulmans.
Vous avez des cas asses amusants sur la toile.Cette "vilaine race" dirait Pierre Louÿs.
Un site particulièrement odieux, auquel collaborent des Finky, Pierre Nora, Jérôme Leroy(communiste), des Elisabeth Levy qui squatte RTL, après plusieurs exclusions du service public.
La complexité du ressentiment des ces gens, l'adhésion des contributeurs, des lecteurs, qui insultent, calomnient et éructent de la façon la plus mondaine et la plus crapuleuse.
Comment se fait-il qu'en toute tranquillité, rien, absolument rien, ne vient rappeler les principes républicains?.
Comment peut-on comprendre qu'en toute impunité, on peut se déclarer islamophobe, qu'un Cyril Benassar déclare avec un courage de vieille crasse lepeniste, "je hais cette religion de merde" sur le site de Causeur?.
Et ces gens reprochent au Monde, aux médias d'être doucereux avec les musulmans de France.
Cette veulerie d'où vienne t-elle?.
Qui aujourd'hui produit ces discours racistes?.
On retrouve beaucoup de rapatriés et de juifs chez cette vermine islamophobe.
Cet appel aux guerre ethniques et communautaristes, ils les désirent, ça biberonne chez les desouches et autres identitaires, chez les maurassiens hexagonaux et sous-céliniens, nostalgiques des années 30.
Produits abjectes de la société française, ils savent mieux que personne que la haine qu'ils sèment, est un cancer, pour la république.
Des sectes d'incestueux, polluent de leur littérature, la Toile et le tissu social.
Ceux-là sont profs, banquiers, journalistes, essayistes, romanciers, chacals savants, qui parlent à nos enfants dans les collèges et les lycées, aux auditeurs et aux citoyens, avec l'argent public.
Merci aux bougnoulosophes.
Et puis merde: nous nous aimons et on les emmerde.
MLF
MLF,
vu que vous n'aurez jamais des grosses couilles marxistes
pourquoi ne pas essayer la résistance à l'hystérisation des échanges sur le net ?
hein ?
c'est pas une bonne idée ça , une fois ?
« C'est une ligne de pensée qui va de Jéhovah à Hiroshima et qui dit : c'est moi qui ai raison, qui suis dans mon bon droit et qui fais ce à quoi le devoir m'oblige, au nom de la Sûreté de l'État, de la décence, de la morale, de Jésus-Christ, de l'Amérique et de maman, de la CIA et du FBI, de Wall Srteet, des supermarchés, de la télé couleurs, des saucisses de chevreuil et de l'eau de source Malvern qui débordent de mon réfrigérateur archibourré et quand je l'ouvre il arrive que des litres de lait et de jus d'orange bien frais coulent sur le carrelage de la cuisine ; au nom du mode de vie américain, de tout ce que nous tenons pour sacré, nos églises et nos banques, General Motors, Standard Oil, IBM, Con Edison, notre niveau de vie et la BIble Belt.
J'ai raison par ce que je suis américain et que mon adversaire ne l'est pas. Et par américain, je désignes les vrais américains, qui partagent toutes mes opinions - pas les dissidents, déviants ou mécontents. Et mon adversaire a tort par ce qu'il n'est pas un vrai Américain selon la présente définition. Pour lutter contre une horreur si énorme, tous les moyens sont donc de toute évidence justifiés. Nous faillirons à notre devoir si nous ne… mesures nécessaires pour préserver… face à cette menace pour la sécurité de notre pays… aucune autre solution possible… »
William Burroughs, « En toute bonne foi»
Tiens c'est amusant, il y a une résonance certaine entre le texte de Burroughs et celui de Lewis Carol, et elle n'est aucunement liée à l'usage de stupéfiant (lol)... Le signifiant-maître !
"Nos traditionnelles règles du vivre ensemble", Henri Saviot des Pyrénées-Atlantiques, tu es un con !
Des jacqueries médiévales aux guerres de Religion, de la Fronde aux guerres de la Révolution, des journées de juin 1848 aux massacres de la Commune, du désastre de 1940 au " suicide " de la IVe République en 1958, la guerre civile a bien été le moteur de notre histoire et notre façon d'accomplir les " ruptures ". De Charles V à Henri IV, de Louis XIV à Bonaparte, de Napoléon III à Charles de Gaulle... ah nos "traditionelles règles du vivre-ensemble" ! Il y avait le crétin des Alpes, il ya aujourd'hui Henri Saviot le demeuré des Pyrénées !
Hélas, s'il n'y avait que des demeurés des Pyrénées rédigeant leur misérable prose à envoyer "au Monde", on s'en accommoderait bien, finalement.
Il y a aujourd'hui bien pire... ceux, décomplexés et se sentant légitimés dans leurs forfaits, dont on peut maintenant en subir directement les revers dans la rue, en allant acheter son pain ou en promenant ses enfants... voile, niqab ou burqa... du pareil au même : notre définition de la liberté, notre non-apparence voulue et recherchée, notre circonscription de ce que nous voulons montrer physiquement de nous-mêmes dans l’espace public dérange.
Et cela nous rend insupportables aux yeux du quidam de France.
Bien triste.
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