Meeting unitaire sur la Dalle d’Argenteuil

CONTRE LES VIOLENCES ET CRIMES POLICIERS !
Le Vendredi 11 septembre à 18 heures
sur la dalle d’Argenteuil (à côté de la gare du Val d’Argenteuil)


AU PROGRAMME :

18h : interventions de familles de victimes et de comités de soutien, suivies d’associations de quartiers et d’immigrés.
20H : rupture du jeune dans une salle municipale, suivie de projections de films courts sur les violences policières avec un débat avec les participants, habitants, militants présents.

Stop aux violences policières

Ali Ziri, 69 ans, est mort le 11 juin 2009 suite à une interpellation par la police d’Argenteuil. Il était retraité, après avoir vécu 50 ans en France et travaillé 36 ans comme ouvrier dans la même entreprise.
Son ami, Arezki Kerfali, 61 ans et invalide à 60%, s’en est sorti avec une fracture au poignet et des hématomes sur tout le corps. Dans un premier temps, après une enquête bâclée menée entre autres par le commissariat de police lui-même, l’affaire a été juridiquement classée. Il aura fallu toute la détermination de leurs familles respectives ainsi que de leur avocat, du collectif « Justice et vérité pour Ali Ziri » avec la manifestation du 24 juin, pour que la vérité commence à éclater. La contre-expertise médicale a montré qu’Ali Ziri, menotté, a reçu plusieurs coups de la police. Il a été constaté 27 hématomes s’étendant jusqu’à 17 centimètres sur son corps et sa mort par anoxie (absence d’oxygène) en lien avec une asphyxie pulmonaire de type mécanique.
Plus aucun doute : Ali Ziri a été tué, et les trois policiers au moins impliqués dans sa mort sont toujours en fonction au commissariat d’Argenteuil.
Son corps est toujours retenu à la morgue 3 mois après, et sa famille ne peut faire son deuil qu’au rythme d’une justice toujours trop lente quand la police est en cause.

Jusqu’à quand l’impunité pour les auteurs de violences policières ?

Comme l’affaire Ziad et Bouna à Clichy-sous-Bois, l’affaire Mouhsin et Laramy à Villiers-le-Bel, comme l’affaire Hakim Ajimi mort par l’utilisation de la clef d‘étranglement (une pratique d’interpellation policière condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme), comme les affaires de tous ceux qui ont perdu un œil ou l’audition suite à des tirs de flash-balls : Dominique et Bruno à Villiers le bel, Joachim à Montreuil, Sékou aux Mureaux, Samir à Neuilly-sur-Marne... comme les affaires d’outrage à agent dont monsieur Arezki Kerfali, par exemple, est accusé et pour laquelle il doit comparaître au tribunal le 17 septembre, alors même que c’est lui qui a eu un arrêt de travail de 8 jours.
Toutes ces violences ne sont pas de simples bavures qui s’accumulent, elles sont le résultat de tout un système de répression, pensé et structuré qui s’attaque aux plus pauvres quel que soit leur âge, et tout particulièrement lorsqu’ils sont arabes ou noirs.

Face à ces violences policières, mettons un coup d’arrêt. Face à l’impunité, exigeons la justice.

Le courage, ce n’est pas tant de contenir la colère que de faire exploser la vérité. Notre colère ne pourra s’apaiser que dans la justice. Nous exigeons la suspension et la mise en examen des policiers impliqués.
Nous vous appelons à nous retrouver, trois mois après la mort de monsieur Ziri,

* Vendredi 11 septembre à 18 heures sur la dalle d’Argenteuil* (à côté de la gare du Val d’Argenteuil), où seront présentes d’autres victimes de violences policières, leurs familles et leurs avocats pour témoigner et exiger justice.

Les membres du collectif (premiers signataires) :

ATMF, SDAE, AMABVO,CIVIC , MIR, AC lefeu, Mouvement des Quartiers (MQJS),
MIB, GISTI, FSQP, Les Résidents du Foyer les Remparts, AL 95, NPA, PCF, PG, PCOF,
LO, Les verts, Etre de Gauche, UL CGT, Les proches et amis du défunt Ali Ziri…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

que fait le crif?