Télé « horreur » réalité

Après l’orgie sanglante, les bacchanales meurtrières, la débauche criminelle, assisterait-on, au sein de la « société israélienne », au retour « du principe de réalité »? Ou n'est-ce là qu'une ruse de la raison du voyeurisme spectaculaire?

C'est un cri de désespoir qui s'est invité, hier, en prime time dans les foyers israéliens. Un témoignage bouleversant de Gaza, diffusé en direct sur la dixième chaîne de la télévision israélienne : celui d'un médecin palestinien, meurtri par la mort soudaine de trois de ses enfants, provoquée par l'attaque d'un tank de Tsahal sur sa maison.

Izz el-Deen Aboul Aish est un médecin connu des spectateurs israéliens. Ce gynécologue palestinien, qui parle parfaitement l'hébreu, exerce à la fois dans un hôpital de Tel Aviv et dans la bande de Gaza, où vit sa famille. Depuis le début des raids, il y a 21 jours, il était resté à Gaza. L'accès des journalistes étant strictement contrôlé, il fut très vite sollicité par les média israéliens pour témoigner des conditions de vie sur place.

Comme à l'habitude, son intervention d'hier soir avait été calée préalablement à l'avance. Sur la dixième chaîne, tout le monde attendait l'appel du médecin. Mais cette fois-ci, c'est un père en deuil qui a déversé ses sanglots, par l'intermédiaire d'un téléphone portable, rapporté, en direct, dans le studio par son interlocuteur israélien, le journaliste Shlomi Eldar.

« Oh mon Dieu, Oh mon Dieu, mes filles ont été tuées. Ils ont tué mes enfants... Est-ce que quelqu'un peut nous venir en aide ? »

Le présentateur, Shlomi Eldar, est blême, au bord des larmes. Il invite Izz el-Deen Aboul Aish à continuer à parler, tout en lui suggérant de donner quelques détails sur son adresse, afin qu'il puisse recevoir de l'aide. Puis, après quelques secondes, il retire son oreillette et se lève. « Je ne peux pas raccrocher ce téléphone, je préfère sortir du studio », dit-il.

Un peu plus tard, on apprendra que des ambulances sont venues secourir les survivants, y compris Izz el-Deen Aboul Aish, pour les faire sortir de Gaza.

« Mes filles étaient assises à la maison, en train de planifier leur avenir... », sanglote Izz el-Deen Aboul Aish dans la vidéo ci-dessous.

Ses filles font partie des quelque 1 150 Palestiniens morts depuis le début des opérations.



Delphine Minoui

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce qu'on ne voit pas dans cette vidéo, c'est qu'on le voit, après, en train de faire une conférence de presse dans l'hôpital ou sont les membres de sa famille, soudain des israeliens venus visiter les militaires blessés ont failli le lyncher en l'entendant faire son speech sur la possibilité de faire la paix et sur ce qui se passe la-bas.
Ensuite on le voit assis à une table, pleurant, disant : ils ne veulent pas entendre la vérité.

Là, je m'suis dit : A quoi ca servait de faire tout ce cinéma quand il est gâché par la réalité.
La réalité c'est qu'il est impossible de faire la paix avec des criminels sans foi ni loi, sans coeur. A l'hopital, encore émus par la mort de 3 de ses enfants, et les civils du sud d'israel étaient encore prêts à le lyncher. Des barbares sauvages, c'est ça la réalité des palestiniens.

Anonyme a dit…

"Des barbares sauvages, c'est ça la réalité des palestiniens."

Et on nous parle d'essentialisation, que les mots sont importants, blablabla...

Anonyme a dit…

Y a ceux qui parlent avec excès et puis y a ceux qui trucident avec joie, les tiens ô anonyme...

Anonyme a dit…

"qui parlent avec excès", elle est bien bonne, ici où sur le même genre de site, on trouve plein de "démonstrations" prouvant qu'un tel ou un tel est raciste, islamophobe...

Et là un type sort les israéliens sont des barbares sauvages, mais ce n'est que de l'excès?! Je vais pas en faire un plat, il y a des choses autrement plus graves, mais ça me fait doucement rire quand même...(dommage que ce soit jaune)

Et puis d'où tu sors que je suis du camp des trucideurs? Comment t'es arrivé à trouver ça?

Anonyme a dit…

Dire que les Israéliens sont des barbares , c'est racistes ? Ils étaient combien de % à approuver la guerre, rappelle le moi ?

Ceux du camp des trucideurs aiment à pinailler à propos de n'importe quoi, pendant que leurs congénères jouent de l'"opinel" technologique, celui qui permet de ne pas voir les tripes et les intestins de leur victime de près...

Anonyme a dit…

je vous assure que dire que les israéliens sont des barbares sauvages, ce n'est pas de l'excès!
C'est la vérité!

Et pour preuve :


Noufar Yishai-Karin, jeune psychologue israélienne.

Des soldats israéliens parlent

Noufar Yishai-Karin s’intéresse, depuis sa jeunesse, aux crimes de guerre. A l’époque de la première Intifada, elle a eu l’occasion d’étudier la chose de près, en faisant son service militaire dans une compagnie d’infanterie blindée, près de Rafah. Une fois démobilisée, elle a étudié la psychologie et est retournée auprès des gens de la compagnie qu’elle connaissait, afin d’étudier ce qui les avait amenés au comportement violent. Les soldats lui ont parlé du plaisir qu’ils tiraient des mauvais traitements infligés, mais elle pense encore qu’eux aussi sont des victimes.


Des soldats israéliens parlent

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2858