Guy Verstraeten, tâcheron du Soir, nous répond, youpie...!

Quelle violence!, dirait Claudy Focant, dans Dikkenek. Cela vous prouve, cher monsieur, quelles sont les références culturelles qui alimentent mes réflexions. En fait, qui êtes-vous exactement pour tenir des propos aussi durs sur quelqu'un dont vous ne connaissez rien. Enfin rien... Vous savez que j'officie comme pigiste au Soir, c'est que je ne vous suis pas si inconnu que cela. Pour ce qui est du fond (la forme laisse à penser que vous êtes un intellectuel en souffrance, mais j'arrête là la psychologie de comptoir), j'ai essayé, au travers des deux ou trois articles que j'ai écrit sur la question des violences urbaines à Anderlecht, de faire passer un message qui me semblait être le plus nuancé possible dans l'espace qui m'était imparti. Dès le départ, j'ai parlé du racisme des hooligans présents, mais dès que j'ai pu, j'ai souligné que nombre d'habitants de la place de Linde encourageaient ces hooligans, notamment dans le papier que j'ai consacré, le lundi, aux émeutiers des deux camps. Oui, il y a un racisme que je sens de plus en plus profond autour de moi et j'ai essayé, peut-être naïvement,de le dénoncer en soulignant que les autorités publiques avaient tout intérêt à se pencher sur le fossé qui séparait les deux groupes en présence. Ma fiancée est d'origine africaine et elle a des difficultés à trouver un appartement à cause de la couleur de sa peau ( tiens, tout d'un coup, une sorte de rage me donne envie, moi aussi, de vous insulter. mais je me contiens).
Quant à la reconnaissance ethnique immédiate, sur un simple coup d'oeil: à moins d'avoir vécu toute sa vie à la campagne ( personnellement, je vis à 2 minutes de Saint-Guidon depuis près de 15 ans), de ne pas avoir côtoyé de jeunes d'origine marocaine dans son parcours ( à peu près 70% de mes amies et amies), difficile de passer à côté du fait que la plupart des jeunes casseurs de vendredi dernier étaient d'origine immigrée, plus précisément nord-africaine. Un sentiment conforté par toutes les données récoltées auprès des éducateurs de rue et des agents de prévention. Désolé de ne pas avoir pu pousser plus en avant mon analyse, mais la place qui est impartie aux journalistes dans un quotidien n'est pas toujours celle qu'ils souhaiteraient avoir. Je connais la théorie du retournement du stigmate et parler de jeunes d'origine immigrée ne m'a semblé utile, dans ce contexte, que pour marquer la différence entre les "blancs" d'un côté et les "colorés" de l'autre, différence qui prenait toute son importance quand on entendait les "bougnoules enculés" des supporters d'Anderlecht. Si vous ne l'avez pas perçu dans mon article, écrit à la hâte entre 21h15 et 21H45 ( je me défends pour le style et pour le sentiment d'immédiateté), tant pis.
Vous connaissez mon nom, j'aimerais maintenant connaître le vôtre. Vous êtes si prompt à lancer les insultes les plus dures et les jugements les plus définitifs que vous devez probablement pouvoir en discuter à visage découvert.
Sur ce, refaite un tour dans le traitement que les autres médias ont fait de l'événement, juste pour voir si l'élément raciste de ces violence a été aussi largement évoqué par quelqu'un d'autre. On est toujours l'imbécile de quelqu'un, mais en lisant l'aigreur et l'agressivité de vos propos (conjugués avec un certain sens de la formule et de la référence), je ne suis pas si mécontent d'être le vôtre.

Guy Verstraeten tentait un réponse à ceci

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je le trouve sympa, moi, le bougnoulosophe, il aurait pi être bien plus cruel…Par exemple, il fait la correction orthographique du message de l’apprenti journaliste, pas toutes les fautes tellement il y en a, et dans le silence ; par contre le pigiste, lui, « cite » avec délectation les fautes d’orthographe des mômes d’origine « allochtone », ces mômes ne sont-ils pas des barbares incultes suivant la doxa médiatique et la pensée étriquée du petit bourgeois sempiternel ?