Claude Demelenne, crotte de nez de l’Empire

D’aucuns pensent que la Belgique est un lazzi historique, une farce et attrape de l’Histoire. Comment leur donner tort. Comment nier l’évidence. Mais à bien regarder la France d’aujourd’hui, la Belgique, quoi qu’on en dise, a du charme…

Pour le Belge qui se réclame du monde des idées, c’est toutefois plus mitigé. Baudelaire observait que s’il « est difficile d'assigner une place au Belge dans l'échelle des êtres, on peut affirmer qu'il doit être classé entre le singe et le mollusque… »

Qui mieux que Claude Demelenne, rédacteur en chef (sic) du Journal du Mardi, peut illustrer cet étrange animal évoqué par le poète ?

Si la France d'aujourd'hui a sa lumpen-intelligentsia, la Belgique, en la personne de Claude Demelenne, tel le démiurge des Gnostiques, n'est dotée que de la « copie de la copie », du simulacre grossier, de la pâle imitation de celle-ci, soit d'une médiocrité de seconde main. Au pays de la braderie qui ça étonne encore.

De cette lumpen-intelligentsia, Claude Demelenne, le pourfendeur du politiquement correct qui ne s ‘exprime qu’à coup de clichés et de lieux communs, est « l’ombre de son ombre, l’ombre de sa main, l’ombre de son chien », elle ne le quitte pas…. La geste demeléenne c’est une mimesis pitoyable au carré.

On le sait les néo-conservateurs américains se réclamaient de Leo Strauss, tandis que les néo-conservateurs français - Glucksmann, Bruckner, Finkielkraut, Adler, Taguieff, Bernard Henry Levy…- se nourrissaient de ces derniers en prétextant s’inspirer de Hannah Arendt.

Pour ce qui est des néo-conservateurs belges, dont le grand Claude est le dernier avatar, la mutation risible du jour, nous ne sommes pas gâtés, ils ne se nourrissent de rien, ils régurgitent goulûment les grumeaux de tous les rendus disponibles à l’instant t (islamophobie, chantage à l’antisémitisme, choc des civilisations, théorie du complot, « racisme anti-blanc »...)

Nous héritons, par le bais de Claude Demelenne flanqué de son fidèle écuyer Manuel Abramowicz - chasseur, à temps complet, de nazis du Payottenland -, des Don Quichotte et Sancho Pança de la pensée siono-laïciste, maquillée de progressisme, la pensée la plus bas de gamme qui soit (ni science, ni rigueur, ni style, ni trouvaille... ). Soit la consécration officielle et définitive du déshonneur des journalistes.

Pour ce qui est de la manière, rien de nouveau, rien d’original, elle peut se résumer comme suit : de la bêtise effrontée - à front de taureau ! - matinée de mauvaise foi, d’alarmisme, de haine et d’un racisme inassumé. Un déversement d’imbécillités tendancieuses (anathème, amalgame, insinuation, soupçon, étiquetage délirant…) sans queue ni tête, à flux tendu. Lorsque nos deux compères, dont on arrive pas à savoir qui est le plus bête des deux, se lancent dans une « enquête », c’est comme si Rantanplan, se prenant pour Sherlock Holmes, se piquait de faire de la Géopolitique (ah l’Iran maléfique et mystérieux!).

La décence nous chevillant le corps, nous ne nous livrerons pas à étudier ce qui motive de si sublimes nullités, car nous n’aimons pas fouiller les poubelles, ni traîner dans les pissotières de l’esprit, tant les motivations sentent l'occupation d'un segment de marché (une niche !) et le placement d’épicier, tant elles tiennent bien plus du putanat que du mercenariat. Qu’importe la façon, pourvu que l’auge du cochon soit pleine… Et tant pis pour la grippe porcine.

Bref, Claude Demelenne, et sa pensée emballée sous vide, degré zéro de l'analyse, c’est la crotte de nez de l’Empire. Une excrétion sécrétée par « l'organisme » impérial dont on se demande à quoi peut-elle bien servir ? Aussi qui se sent morveux se mouche !

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