Depuis peu, les tenants du sionisme, ayant émoussé l'arme de l'accusation d'antisémitisme (employée ad nauseam il est vrai), tentent de changer leur fusil d'épaule. Et que nous sortent-ils de leur vieille besace fatiguée? un classique : le sexisme indigène... Et sur quoi se rencontre sionisme et pseudo-féminisme ? Au moins sur deux points : un occidentalisme forcené et un racisme postcolonial inassumé!
« Ce qui caractérise la situation actuelle du féminisme en France, c’est qu’il est victime à la fois de ses victoires et de ses défaites. Victime de ses victoires : parce qu’aujourd’hui en droit les discriminations sexistes sont interdites dans tout les domaines, toute contestation du sexisme qui prévaut en fait dans l’ensemble des sphères d’une société française (qui reste organisée selon une assignation préférentielle des femmes à la sphère familiale et domestique au détriment de sa carrière professionnelle) est disqualifié au nom du refus d’une "guerre des sexes" à l’américaine. De ce point de vue si les femmes ne parviennent pas à "concilier" leur vie personnelle avec leur vie professionnelle, ce n’est pas la faute du sexisme mais celle du féminisme lui-même qui les a conduit à penser qu’elles pouvaient avoir "tout". De ce point de vue, le féminisme est victime de sa défaite face à l’anti-féminisme qui continue à défendre l’idée que les hommes et les femmes sont différents par nature et que cette différence naturelle justifie à la fois objectivement et subjectivement des rôles et des trajectoires sociales différentes, c’est-à-dire en réalité hiérarchisées. Le féminisme est ainsi ringardisé et les rapports sociaux de genre dépolitisés, et la seule condition pour que le (pseudo) féminisme deviennent légitime - on l’a vu avec le consensus politique intégral à propos de NPNS et de la pétition Elle - c’est lorsqu’il participe à la croisade républicaniste et laïciste contre ces étrangers à la France que seraient les garçons arabes violents et les filles musulmanes voilées.
Ceux qui stigmatisent ces deux figures au nom de la modernité ont une modernité de retard : il est fini le temps des tranquilles certitudes coloniale, développementistes et scientistes quant aux bienfaits de la civilisation occidentale et de la modernisation, comme il est fini le temps où c’était pour leur bien qu’on devait faire des individus de bons citoyens, de bons soldats, de bons travailleurs, de bons chefs de famille, de bons Français et de bons indigènes musulmans. La seconde modernité est une modernité de l’incertitude qui ne peut résoudre les problèmes techniques, environnementaux, géopolitiques et culturels qu’elle produit elle-même qu’en acceptant de "prendre en compte" démocratiquement la diversité des points de vue avant de mettre en oeuvre des politiques qui doivent toujours être justifiées démocratiquement et non plus imposées au nom de valeurs sacralisées mises en dehors du politique. Ces clichés sont donc l’expression de la résistance réactionnaire (républicanisme, laïcisme, pseudo-féminisme*) des courants politiques et culturels aujourd’hui dominants en France....» (Eric Macé)
*Dans cette charmante liste, on peut bien évidemment ajouter « sionisme » ou « philosémitisme »!
Le sionisme et le garçon arabe
Publié par Le Bougnoulosophe à 10/22/2010
Libellés : POSTCOLONIE
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