Avis à la racaille laïciste qui sévit en France et en Belgique : cessez de nous envoyer vos « bougnoules de service » chargées de vos sales besognes, sachez que le proxénitisme est un délit !
Où vont parfois se nicher les luttes ? Une poétesse saoudienne, Hessa Hilal, profite actuellement d'un concours annuel très prisé organisé aux Emirats arabes unis (les résultats seront proclamés le 31 mars) pour dénoncer à sa manière "le chaos des fatwas" édictées dans son pays par les islamistes les plus conservateurs. Une prise de position qui intervient après la mise en ligne en février d'un texte d'un religieux, Abdel Rahman Al-Barrak, prônant tout bonnement, sur son site, la mort à l'encontre de toute personne prônant la mixité.
Comme avec ce concours de poésie, le combat des femmes arabes pour un sort plus digne emprunte des voies parfois méconnues. C'est le cas avec le féminisme islamique, auquel la revue Critique internationale vient de consacrer son dernier numéro. La chercheuse Stéphanie Latte Abdallah rappelle que la formulation d'une revendication de droits féminins a tout d'abord accompagné, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l'éveil du nationalisme, puis le triomphe des indépendances. C'est après bien des désenchantements et des promesses déçues que, dans les années 1980, sont apparus à la fois le terme arabe de féminisme (niswiyya) et un discours cherchant sa légitimité dans l'islam.
On imagine le haut-le-coeur que cette stratégie peut susciter chez les féministes occidentales, pour lesquelles l'expression de "féminisme islamique" ne peut relever que de l'oxymore, mais il convient surtout d'en mesurer la pertinence, la détermination et l'efficacité. Revenir à la source des textes pour ériger une théorie coranique de l'égalité des genres permet, en effet, aux premières concernées d'éviter les accusations d'un féminisme bourgeois copié sur un modèle étranger idéalisé, mais évidemment très difficilement transposable.
Dans le pas de deux entre les évolutions sociales et la formulation d'une demande également sociale et aussi politique, c'est bien entendu la première qui semble dicter le rythme. Si ce féminisme islamique surgit à la fin du XXe siècle, c'est manifestement en tant que produit de l'urbanisation, de l'alphabétisation massive des jeunes filles et de l'arrivée tout aussi imposante de cohortes de femmes sur le marché du travail. Arrivée qui conduit ces femmes, comme partout ailleurs, à réévaluer leur rôle dans la société comme dans l'espace familial.
On s'en doute, la lutte est âpre, aussi bien en Iran qu'en Arabie saoudite, comme le détaillent avec minutie Azadeh Kian et Amélie Le Renard, à chaque fois contre l'utilisation de la religion pour justifier les discriminations sociales et conforter la "logique matriarcale", qui a profité du phénomène de réislamisation ayant également marqué la fin du XXe siècle.
A Riyad, dans un royaume où les femmes ne disposent que d'un statut de citoyenne de seconde zone qui leur interdit même de se déplacer et de conduire sans un chaperon, l'appropriation du religieux par les femmes "se construit plus contre l'autorité familiale que contre l'institution officielle" (le Maroc illustre d'ailleurs l'ambition et la tentation d'un "féminisme islamique d'Etat"), avec, pour les Saoudiennes, l'objectif de "légitimer la fréquentation de nouveaux espaces, d'élargir leur champ des possibles, de développer de nouvelles activités ".
Car l'évolution du statut des femmes arabes passe sans doute autant par leur visibilité politique, traduite par la présence dans les gouvernements ou par le nombre de femmes élues, lorsqu'elles le peuvent, que par la somme des petites victoires pratiques du quotidien.
Où vont parfois se nicher les luttes ? Une poétesse saoudienne, Hessa Hilal, profite actuellement d'un concours annuel très prisé organisé aux Emirats arabes unis (les résultats seront proclamés le 31 mars) pour dénoncer à sa manière "le chaos des fatwas" édictées dans son pays par les islamistes les plus conservateurs. Une prise de position qui intervient après la mise en ligne en février d'un texte d'un religieux, Abdel Rahman Al-Barrak, prônant tout bonnement, sur son site, la mort à l'encontre de toute personne prônant la mixité.
Comme avec ce concours de poésie, le combat des femmes arabes pour un sort plus digne emprunte des voies parfois méconnues. C'est le cas avec le féminisme islamique, auquel la revue Critique internationale vient de consacrer son dernier numéro. La chercheuse Stéphanie Latte Abdallah rappelle que la formulation d'une revendication de droits féminins a tout d'abord accompagné, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l'éveil du nationalisme, puis le triomphe des indépendances. C'est après bien des désenchantements et des promesses déçues que, dans les années 1980, sont apparus à la fois le terme arabe de féminisme (niswiyya) et un discours cherchant sa légitimité dans l'islam.
On imagine le haut-le-coeur que cette stratégie peut susciter chez les féministes occidentales, pour lesquelles l'expression de "féminisme islamique" ne peut relever que de l'oxymore, mais il convient surtout d'en mesurer la pertinence, la détermination et l'efficacité. Revenir à la source des textes pour ériger une théorie coranique de l'égalité des genres permet, en effet, aux premières concernées d'éviter les accusations d'un féminisme bourgeois copié sur un modèle étranger idéalisé, mais évidemment très difficilement transposable.
Dans le pas de deux entre les évolutions sociales et la formulation d'une demande également sociale et aussi politique, c'est bien entendu la première qui semble dicter le rythme. Si ce féminisme islamique surgit à la fin du XXe siècle, c'est manifestement en tant que produit de l'urbanisation, de l'alphabétisation massive des jeunes filles et de l'arrivée tout aussi imposante de cohortes de femmes sur le marché du travail. Arrivée qui conduit ces femmes, comme partout ailleurs, à réévaluer leur rôle dans la société comme dans l'espace familial.
On s'en doute, la lutte est âpre, aussi bien en Iran qu'en Arabie saoudite, comme le détaillent avec minutie Azadeh Kian et Amélie Le Renard, à chaque fois contre l'utilisation de la religion pour justifier les discriminations sociales et conforter la "logique matriarcale", qui a profité du phénomène de réislamisation ayant également marqué la fin du XXe siècle.
A Riyad, dans un royaume où les femmes ne disposent que d'un statut de citoyenne de seconde zone qui leur interdit même de se déplacer et de conduire sans un chaperon, l'appropriation du religieux par les femmes "se construit plus contre l'autorité familiale que contre l'institution officielle" (le Maroc illustre d'ailleurs l'ambition et la tentation d'un "féminisme islamique d'Etat"), avec, pour les Saoudiennes, l'objectif de "légitimer la fréquentation de nouveaux espaces, d'élargir leur champ des possibles, de développer de nouvelles activités ".
Car l'évolution du statut des femmes arabes passe sans doute autant par leur visibilité politique, traduite par la présence dans les gouvernements ou par le nombre de femmes élues, lorsqu'elles le peuvent, que par la somme des petites victoires pratiques du quotidien.
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