"Les enfants de Gaza ont offert des jouets, des bonbons, des couvertures et un peu d’argent pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre à Haïti", rapporte Al-Quds Al-Arabi. Cette initiative revient au Comité palestinien contre l’occupation qui se consacre habituellement à la lutte contre la pauvreté qui frappe les habitants de Gaza et à l’association Waed qui s’occupe des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. C’est la Croix rouge qui s’est chargé de faire sortir, le 18 janvier, cette donation du territoire palestinien toujours soumis au blocus imposé par l’Etat hébreu. Selon le responsable du Comité palestinien contre l’occupation, Jamal Al-Khodari, "les moyen dont dispose le peuple palestinien sont très limités, mais les Gazaouis sont prêts à envoyer également une délégation comprenant des médecins, des infirmiers et des ingénieurs". "A Haïti le séisme a fait des dizaines de milliers de victimes en quelques minutes et le monde entier s’est mobilisé pour leur venir en aide. En Palestine, la catastrophe liée à l’occupation israélienne et l’embargo dure depuis des dizaines d’années et personne ne bouge." (*)
Qui est l'exacte contrepoint de ceci :
"A seulement un peu plus d’une heure de voiture des bureaux des grands journaux d’Israël, un million et demi de personnes sont assiégées sur une île déserte depuis deux ans et demi. Qui se soucient que 80% des hommes, des femmes et des enfants qui vivent si près de nous sont tombés sous le seuil de pauvreté ? Combien d’Israéliens savent que la moitié des habitants de Gaza dépendent de l’humanitaire, que l’opération Plomb durci a fait des centaines d’amputés, que des eaux usées non traitées s’écoulent des rues vers la mer ?
La catastrophe d’Haïti est une catastrophe naturelle ; celle de Gaza est l’œuvre honteuse de l’homme. Notre œuvre. Les FDI n’envoient pas d’avions cargos bourrés de médicaments et d’équipements médicaux dans Gaza. Les missiles que les avions de combat de l’armée de l’air israélienne y ont tirés, il y a un an, ont touché près de 60 000 maisons et usines, transformant 3 500 d’entre elles en tas de ruines. Depuis, 10 000 personnes y vivent sans eau courante, 40 000 sans électricité. 97% des établissements industriels de Gaza n’ont plus d’activités à cause des restrictions imposées par le gouvernement israélien sur l’importation des matières premières pour l’industrie. Bientôt, cela fera un an que la communauté internationale s’est engagée à faire don de 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. L’interdiction par Israël de faire venir des matériaux de construction a fait perdre cet argent.
Quelques jours seulement avant que les médecins israéliens se précipitent pour aller sauver la vie des Haïtiens blessés, nos autorités au check-point d’Erez (nord de la bande de Gaza) empêchaient le passage de 17 personnes qui voulaient se rendre à l’hôpital de Ramallah pour une transplantation urgente de la cornée. Peut-être avaient-elles voté Hamas. Dans le même temps où des psychologues israéliens s’emploient à soigner des orphelins d’Haïti avec dévouement, les inspecteurs israéliens s’assurent que personne ne tente de camoufler une poupée, un carnet ou une tablette de chocolat dans un container de produits de première nécessité pour Gaza. Alors, que faire si la commission Goldstone demande qu’Israël lève le blocus sur la bande de Gaza et mette fin à la punition collective contre ses habitants ? Ce ne pourrait être que des gens qui haïssent Israël qui feraient rendre justice contre le pays qui fut le premier à installer un hôpital de campagne à Haïti. "(*)
Leçon de vie (et de mort)
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1 commentaire:
Oui.
C'est encore plus criant. Personne ne bouge.
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