Pourquoi Israël doit perdre

Les massacres à Gaza ne sont que la phase la plus récente d’une guerre qu’Israël mène contre le peuple palestinien depuis plus de 60 ans. Les objectifs de cette guerre n’ont jamais changé : utiliser la puissance militaire écrasante pour éradiquer les Palestinens en tant que force politique capable de résister à l’expropriation continue par Israël de leurs terres et de leurs ressources. La guerre d’Israël contre les Palestinens a transformé Gaza et la Cisjordanie en deux prisons politiques gigantesques. Cette guerre n’a rien de symétrique en termes de principes, tactiques ou conséquences. Israël porte l’entière responsabilité pour son déclenchement, son intensification et pour avoir mis fin à la trève la plus récente.

Israël doit perdre. Appeler à un nouveau cessez-le-feu, ou davantage d’aide humanitaire, ne sont pas des réponses suffisantes. Pas plus que de demander une reprise du dialogue et de reconnaître les inquiétudes et les souffrances des deux camps. Si nous croyons en le principe de l’auto-détermination démocratique, si nous défendons le droit de résister à l’agression militaire et à l’occupation coloniale, alors nous devons choisir notre camp ... contre Israël, et avec le peuple de Gaza et de la Cisjordanie.

Nous devons faire tout ce qui dans notre pouvoir pour empêcher Israël de gagner sa guerre. Israël doit accepter que sa sécurité dépende de la justice et de la coexistence pacifique avec ses voisins, et non de l’utilisation criminelle de la force.

Nous croyons qu’Israël devrait mettre fin immédiatement et sans conditions à son agression contre Gaza et à son occupation de la Cisjordanie, et renoncer à toutes ses prétensions d’annexer ou de contrôler des territoires en dehors de ses frontières de 1967. Nous demandons au gouvernement et au peuple britanniques de prendre toutes les mesures pratiques pour obliger Israël à accepter ces exigences, et en premier lieu d’appliquer un programme de boycott, de désinvestissement et de sanctions".

(Traduction : Colin Falconer)

Signataires : Eric Hobsbawm, Gilbert Achcar, Ilan Pappé, Slavoj Zizek, Etienne Balibar...
The Guardian

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