Le poney de Glucksmann...

On le sait les intellectuels ont toujours entretenu des rapports ambigus avec les pouvoirs en place, et tout particulièrement les plus médiocres d'entre eux. Le troisième Reich avait Martin Heidegger, Israël, le sanguinaire, est moins chanceux, elle hérite d'un âne de course, André Glucksmann, le philosophe le plus bête de France.

Jugez sur pièce :« L'affrontement à Gaza, aussi sanglant et terrible soit-il, laisse poindre pourtant une lueur d'espoir que les images chocs recouvrent trop souvent. ».Vous n’avez pas rêvé le Platon des charniers de Tsahal, maoïste reconverti en néo-conservateur à la française, nous vend de l’espoir…

Et pour ce faire, il déconstruit la « disproportion », à coup de lieux communs transhistoriques : « Chaque conflit, en sommeil ou en ébullition, est par nature "disproportionné". » Car pour Dédé, le retourné, la guerre ne relève pas de l'histoire, elle est un fait de nature. Alors quelle est la nature de la Shoah ? Etait-elle disproportionnée? Un petit chouia ne serait-ce ? Et peut-être que derrière « nuit et brouillard » on pouvait y voir comme une lueur d’espoir ? La lueur « des lumières » de Glucksmann sans doute…

Le nouveau philosophe, renégat d’élite, fait plus fort que Faurisson, les cadavres des Gazaouis ne sont pas froids, que le négationniste en temps réel nie, « relativise », devise, pérore, nasille, zézaye à toute berzingue

Il nous tricote un argumentaire de danseuse évanescente qui se trémousserait sur les cadavres palestiniens en état de putréfaction avancée, afin de nous expliquer que lorsque Israël massacre, la disproportion n’existe pas. Elle devient une vue de l’esprit, un songe-creux de belle âme, un sous-entendu de bien-pensant …

Et le macabre clown philosophe de conclure : « Il n'est pas disproportionné de vouloir survivre. » La devise ne vaut bien sûr que pour les Israéliens, pour les Palestiniens, c’est un crime impardonnable, voire une impossibilité logique, puisqu'ils ne songent qu'à éradiquer Israël. Car l’univers Gluksmannien est dualiste, Hobbeso-darwinien quand il s’agit d’Israël et Kantien pour le reste du monde. Soit une variation sur le thème « Israël Uber alles », c’est-à-dire la parfaite panoplie du petit sioniste.

Eh oui, derrière Dédé, la moumoute, Dédé l’antitotalitaire de pacotille, il faut surtout voir un sinistre cavalier de l’apocalypse dont la monture serait un poney parcourant l'horizon illimité de la bêtise et de l'horreur, cette « sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part» (Pascal).

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