Islamo-nietzschéen...?

Vous connaissiez l'Afrique de Hegel, l'Orient - despotique - de Montesquieu, l’Amérique de Tocqueville, je vous propose l'Islam de Nietzsche. Le philosophe à coup de marteau, dans «l'Antéchrist», a lui aussi abordé l'entité maléfique. Le malheur est qu'il n’avait que des louanges pour la religion des ratés. Et si les athées du dimanche, le gros du contingent, n'ont retenu du génial moustachu que « dieu est mort », comme ils n’ont retenu de Marx que le très saoulant « la religion est l'opium du peuple », qu’ils resservent ad nauseam, alors que, quelques lignes plus loin, le vieux barbu, homme du XIXe siècle pourtant, parle d' âme d'un monde sans âme et d'esprit d'un monde sans esprit pour qualifier le phénomène religieux, la poignée qui connaît cet aspect de Nietzsche ne se pressent pas au portillon pour le gueuler sur les toits. C'est une pièce de plus à verser au dossier de l'ignorance crasse du souchien et de la mauvaise foi montagneuse de son maître-souchien. Car, malgré ce qu'en dit Gilles D'Elia, le souchien, monade grégaire, ne lit pas plus qu'il rumine, sa prétention c'est son seul supplément d'âme, en bon psittacidé, il répète et annone, et bien plus que dans une madrassa du Pakistan, ainsi va la fabrique du consensus et son imprinting dans un environnement démocratique. « Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser par quels pieds!) - Pourquoi? Parce qu’elle devait le jour à des instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure!... » Eh oui ! qu'espéraient-ils pouvoir comprendre de tous ces mystères, nos islamophobes patentés, la seule chanson qu'un souchien pratiquant connaisse, c’est celle du non à la vie, la longue et lancinante chanson du nihilisme occidental, qui prend la forme aujourd'hui de la globale casino society et de ses junk space à profusion...« Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière », tiens le toi pour dit Sylvain Gouguenheim, pied-bot bafouillant du Mont Saint-Michel ! « Les croisades? Une piraterie de grande envergure, et rien de plus! » Accumulation primitive oblige, aujourd'hui comme hier, la politique de la canonnière est en vogue, en avant les Rapetout... «La noblesse allemande est à peu près absente de l’histoire de la culture supérieure: on en devine la cause… Le christianisme, l’alcool - les deux grands moyens de corruption ». La dernière épopée irakienne nous a appris que c’est encore pire quand l'alcolo arrête l’alcool, n’est-ce pas G.W. Bush ! «On ne devrait même pas avoir à choisir entre l’islam et le christianisme. La réponse est donnée d’avance: ici, nul ne peut choisir librement. Soit on est un tchandala, soit on ne l’est pas. " Guerre à outrance avec Rome! Paix et amitié avec l’Islam. " C’est ce qu’a senti, c’est ce qu’a fait ce grand esprit fort, le seul génie parmi les empereurs allemands, Frédéric II Hohenstauffen. » N'est pas Fréderic II qui veut, il faut tout d'abord ne pas avoir peur de l'excommunication, sachant que hors de l'Église, quelle qu'elle soit, point de salut... Finalement, au chapitre de l’insulte, à choisir entre islamo-gauchiste ou nazislamiste, à tout prendre, je choisirais une troisième solution : islamo-nietzschéen... ça le fait non !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Intéressant de mettre ces citations en lumière, encore faudrait-il les contextualiser...pour une mise en perspective intéressante lire Michel Joris, "Nietzche et le osufisme, proximités hermetico-gnostiques" L'Harmattan, 2006

Anonyme a dit…

oups, soufisme je voulais dire...