A quoi sert l’agent Christophe Cornevin ?


Il nous est arrivé un article du Figaro, qui a retenu toute notre attention...Nous ne dirons pas par quel biais, les R.G. nous épient ! Cet article intitulé « Les Indigènes de la République inquiètent la police » et torché à la hâte par un dénommé Christophe Cornevin, nous a procuré un vif plaisir, une vraie passion joyeuse. Nous connaissions l’état désastreux de la presse en Belgique et bien pour la France c’est pire, risiblement pire ! Le double bras cassés faisant fonction de journaliste au Figaro en est la manifestation emblématique. Ainsi à un talent d’analyste hors du commun, notre petit figariste allie la précision millimétrique et le souci de véracité quoique qu’il lui en coûte. Un nouvel Albert Londres est né ! Notre apprenti griffonneur sait-il seulement que le néologisme souchien, dont l'emploi par la porte-parole du MIR, Houria Bouteldja, est on ne peut plus légitime, a plus d’un an d’existence? Serait-on un peu long à la détente tant à l’UMP qu’au Figaro? Ne serait-ce pas plutôt la volonté du MIR de devenir un parti politique qui explique ces gesticulations grotesques ? Ou bien l'état désastreux de la cote de popularité du Président ? Mais ne surestimons pas les forces du pauvre Cornevin, une question à la fois… Pour ce qui est de la langue, le petit reporter maîtrise-t-il le français? Être souchien ne suffit pas pour être doté d' une telle compétence... Qu’est-ce que donc qu’un « virulent repli communautariste » ? « Repli communautaire » existe lui et il est bien suffisant pour exprimer l'idée boiteuse qui est la sienne. Et pourquoi « virulent » ? Ce goût de l’hyperbole témoigne-t-il d'une ascendance quelque peu Marseillaise... ? Est-ce parce qu’il est dans le même champ lexical que « sulfureux » et « outrance»... ? Est-ce par souci de cohérence? Par volonté de saturation ? Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose... Et pour illustrer la dangerosité extrême dans laquelle on baigne, le barbouzophile du Figaro cite un slogan du MIR d’une radicalité à faire frémir : « Non à l'intégration par le jambon». Sachez qu'en France, on ne badine ni avec le cochon ni avec la laïcité, on touche au sacré, ce sont là des tabous ultimes ! Savez-vous aussi que pour le petit Christophe, ce grand poète, « les slogans scandent… » ? Ils vivent de leur vie propre, ils peuvent même boire le café entre amis… Ô slogans avez-vous donc une âme ? Pour ce qui est de la finesse de l’analyse, nous en restons encore pantois, le MIR, d’après le figariste à culotte courte, parvient à réaliser le prodige suivant : un « repli communautariste » (sic) fait de ramadanistes, altermondialistes, trotskistes et j’en passe. Ils sont forts ces Indigènes ! Mais revenons sur la précision du Joseph Kessel du Figaro, qu’apprend on en le lisant : « Les Indigènes font l'objet d'une note confidentielle de plusieurs pages », d'un côté, que les R.G. ont du papier à revendre et, de l'autre, que le petit Christophe prétend avoir ces entrées au R.G. et qu’il aime ça le bougre, ça doit y aller en confidence matamoresque pendant les repas arrosés…C’est sur Christophe Cornevin, l’embedded boy des R.G., a lu tous SAS et il a vu tous les James Bond, c'est un affranchi ! Qu’apprend-on de plus ? Que le petit reporter, qui a la passion du secret, connaît aussi des « spécialistes », mais anonymes - vous trouvez pas ça bizarre vous un spécialiste anonyme ? -, qui lui disent des choses et qu'il répète d'un air entendu : « le MIR diffère de la Tribu Ka », diantre ! On peut dire qu'il est bien renseigné notre Vidocq du Figaro, grâce à ses potes qui sont partout… Toutefois si nous savons ce qu’il est, nous ne savons pas à quoi il sert ? Est-il une courroie de transmission entre les R.G. et la société civile ? Un petit télégraphiste ça mange pas de pain ! Fait-il de la communication pour l’UMP ? Un genre de spin doctor nain... A-t-il pour fonction de faire des menaces subliminales a des personnes triées sur le volet ? Qui c'est qui fournit la liste alors... ? Nous prévient-il du retour imminent de la Lettre de cachet ? Mais, mis à part être matière à plaisanterie, à quoi sert l'agent Cornevin ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Les surprises de la fusion entre les Renseignements généraux et la DST

Comme prévu, les Renseignements généraux (RG) se scindent en deux : une partie de leurs effectifs fusionne avec la DST pour former le renseignement intérieur (RI), une autre rejoint la nouvelle sous-direction de l'information générale (SDIG) au sein de la sécurité publique. Doucement, le partage des missions et des effectifs s'opère, dans le cadre de la réforme mise en oeuvre par Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur. Aux uns, le renseignement en milieu "fermé", la lutte contre terrorisme et la protection des intérêts économiques, aux autres, la surveillance, en milieu "ouvert", des violences urbaines, les sans-papiers, l'environnement, les voyages officiels... Mais première surprise : la traditionnelle section "presse-communication" des RG passe entièrement sous la coupe RI, soumise à l'habilitation "confidentiel défense".

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Cette cellule, chargée des relations avec les médias et de l'information sur ce secteur, aurait dû, en toute logique, rejoindre la SDIG. Il n'en est rien. Bernard Squarcini, futur directeur central du renseignement intérieur disposera d'un bataillon de conseillers directement rattachés à son cabinet dont l'un sera chargé de la communication. Conséquence : le contrôle sur l'information se resserre.

Deuxième innovation : si l'islam traditionnel, comme toutes les religions, reste du domaine de la SDIG, tandis que l'islam radical est du ressort du RI, la future direction centrale du renseignement intérieur pourra, quand elle l'estime nécessaire, et sans prévenir, intervenir dans tous les domaines.

Côté effectifs, chacun devait exprimer des "voeux" quant à son affectation avant le 1er juillet, date de l'entrée en vigueur de la réforme. En apparence, tout se déroule pour le mieux. A l'issue de la réunion statutaire entre la direction de la police et les syndicats, qui devait formellement s'achever jeudi 19 juin, sur 1 544 officiers concernés, 85,52 % ont obtenu satisfaction sur leur premier choix ; 6,35 % sur leur deuxième voeu.

"On a limité la casse, ça s'est plutôt bien passé, indique Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint du syndicat Synergie Officiers. Et dans six mois, on procédera encore à des ajustements." Le 30 mai, c'était au tour des commissaires. "Il y a eu des commissaires déclassés de postes, sans affectation mais nous avons pu finalement tout régler au cas par cas", raconte Sylvie Feucher, secrétaire générale du syndicat des commissaires, le SCPN. "Je regrette quand même, ajoute-t-elle, que la réforme ait dû se faire dans l'urgence, au détriment de la qualité des ressources humaines."

Le coeur n'y était pas lors du "pot de l'amitié" des RG, organisé par la direction mercredi 18 juin après-midi, dans la salle du restaurant d'entreprise au siège du renseignement intérieur, à Levallois (Hauts-de-Seine). Moins d'un tiers des directeurs départementaux avaient fait le déplacement. Les agapes ont été vite expédiées, à l'issue des quelques mots prononcés par le directeur central des RG, Joël Bouchité, en présence du directeur général de la police national, Frédéric Péchenard, et de M. Squarcini.

"Dans le cadre de la fusion des services ST/RG, un nouvel horizon s'ouvre à vous, a déclaré M. Bouchité, qui devrait lui-même bientôt quitter ses fonctions. C'est un signe de l'adaptation des structures de police aux menaces nouvelles." "Cette réforme, s'est-il félicité, s'est opérée dans un contexte favorable. Sans pression exogène, sans scandale". Un dernier hommage, "aucun radar, aucun satellite, aucune caméra ne vaut l'homme engagé sur le terrain", un dernier auto-satisfecit, "nous intégrons la réforme (...) avec une maison en parfait état de fonctionnement et de performance", et le tour était joué. Fin des RG.

Mais la peur de se retrouver en commissariat, comme à Grenoble, a poussé nombre de RG à opter pour le renseignement intérieur au détriment du pôle information générale. A la tête de la SDIG, Serge Guillen, a dû déployer des trésors de persuasion et d'énergie pour récupérer le millier de fonctionnaires qu'il escomptait. A Marseille, sur les 100 policiers des RG, il n'en reste plus que 27 Comme prévu, les Renseignements généraux (RG) se scindent en deux : une partie de leurs effectifs fusionne avec la DST pour former le renseignement intérieur (RI), une autre rejoint la nouvelle sous-direction de l'information générale (SDIG) au sein de la sécurité publique. Doucement, le partage des missions et des effectifs s'opère, dans le cadre de la réforme mise en oeuvre par Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur. Aux uns, le renseignement en milieu "fermé", la lutte contre terrorisme et la protection des intérêts économiques, aux autres, la surveillance, en milieu "ouvert", des violences urbaines, les sans-papiers, l'environnement, les voyages officiels... Mais première surprise : la traditionnelle section "presse-communication" des RG passe entièrement sous la coupe RI, soumise à l'habilitation "confidentiel défense".

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Cette cellule, chargée des relations avec les médias et de l'information sur ce secteur, aurait dû, en toute logique, rejoindre la SDIG. Il n'en est rien. Bernard Squarcini, futur directeur central du renseignement intérieur disposera d'un bataillon de conseillers directement rattachés à son cabinet dont l'un sera chargé de la communication. Conséquence : le contrôle sur l'information se resserre.

Deuxième innovation : si l'islam traditionnel, comme toutes les religions, reste du domaine de la SDIG, tandis que l'islam radical est du ressort du RI, la future direction centrale du renseignement intérieur pourra, quand elle l'estime nécessaire, et sans prévenir, intervenir dans tous les domaines.

Côté effectifs, chacun devait exprimer des "voeux" quant à son affectation avant le 1er juillet, date de l'entrée en vigueur de la réforme. En apparence, tout se déroule pour le mieux. A l'issue de la réunion statutaire entre la direction de la police et les syndicats, qui devait formellement s'achever jeudi 19 juin, sur 1 544 officiers concernés, 85,52 % ont obtenu satisfaction sur leur premier choix ; 6,35 % sur leur deuxième voeu.

"On a limité la casse, ça s'est plutôt bien passé, indique Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint du syndicat Synergie Officiers. Et dans six mois, on procédera encore à des ajustements." Le 30 mai, c'était au tour des commissaires. "Il y a eu des commissaires déclassés de postes, sans affectation mais nous avons pu finalement tout régler au cas par cas", raconte Sylvie Feucher, secrétaire générale du syndicat des commissaires, le SCPN. "Je regrette quand même, ajoute-t-elle, que la réforme ait dû se faire dans l'urgence, au détriment de la qualité des ressources humaines."

Le coeur n'y était pas lors du "pot de l'amitié" des RG, organisé par la direction mercredi 18 juin après-midi, dans la salle du restaurant d'entreprise au siège du renseignement intérieur, à Levallois (Hauts-de-Seine). Moins d'un tiers des directeurs départementaux avaient fait le déplacement. Les agapes ont été vite expédiées, à l'issue des quelques mots prononcés par le directeur central des RG, Joël Bouchité, en présence du directeur général de la police national, Frédéric Péchenard, et de M. Squarcini.

"Dans le cadre de la fusion des services ST/RG, un nouvel horizon s'ouvre à vous, a déclaré M. Bouchité, qui devrait lui-même bientôt quitter ses fonctions. C'est un signe de l'adaptation des structures de police aux menaces nouvelles." "Cette réforme, s'est-il félicité, s'est opérée dans un contexte favorable. Sans pression exogène, sans scandale". Un dernier hommage, "aucun radar, aucun satellite, aucune caméra ne vaut l'homme engagé sur le terrain", un dernier auto-satisfecit, "nous intégrons la réforme (...) avec une maison en parfait état de fonctionnement et de performance", et le tour était joué. Fin des RG.

Mais la peur de se retrouver en commissariat, comme à Grenoble, a poussé nombre de RG à opter pour le renseignement intérieur au détriment du pôle information générale. A la tête de la SDIG, Serge Guillen, a dû déployer des trésors de persuasion et d'énergie pour récupérer le millier de fonctionnaires qu'il escomptait. A Marseille, sur les 100 policiers des RG, il n'en reste plus que 27 en IG ! Tous les autres ont opté pour le renseignement intérieur, quitte, pour cela, à requalifier des violences urbaines en violences inquiétantes... Résultat : la SDIG devra envoyer, depuis Paris, 100 hommes pour anticiper et surveiller les trois voyages officiels prévus à Marseille au mois de juillet... en IG ! Tous les autres ont opté pour le renseignement intérieur, quitte, pour cela, à requalifier des violences urbaines en violences inquiétantes... Résultat : la SDIG devra envoyer, depuis Paris, 100 hommes pour anticiper et surveiller les trois voyages officiels prévus à Marseille au mois de juillet...

http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/06/19/les-surprises-de-la-fusion-entre-les-renseignements-generaux-et-la-dst_1060313_0.html

Anonyme a dit…

Esprit malade dans un corps sain


Tout le monde connaît la fameuse sentence « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » piquée à Beaumarchais et épinglé sur le beau torse bombé du quotidien de presse le plus ancien, le plus vermoulu de France, à savoir le Figaro. Propriété aujourd’hui des Dassault, famille d’avionneurs, et dirigé par un certain Etienne Mougeotte qui fut un grand manitou de l’amusement et revendeur du temps libre de cerveau à des compagnies de sodas sur TF1, avant de retourner à ses premières amours journalistiques.
N’étant pas un inconditionnel de cet organe de presse, je me suis toujours interrogé sur l’intérêt, qu’éprouvent certains de nos compatriotes, à le lire dans les transports ou les espaces publics ? Il faut être gravement aliéné, pour aspirer à s’identifier à ces bourgeois guindés et réactionnaires, dont les idées sont aussi malodorantes que celles de leurs dentiers. L’aliénation, il n’y a pas d’autre mot, et le masochisme aussi. Le Figaro blâme plus qu’il ne flatte, tout esprit séditieux, exogène et métèque à la culture judéo-chrétienne. Serge Dassault le taulier de cette gazette camphrée, se justifia le 12 décembre 2004 au quotidien « le Monde », lors de son appropriation du titre, par des propos hygiéniques et salubres en incitant les journaux à la diffusion des « idées saines » pour se garder contre une mort imminente, provoquée par la prolifération des idées de gauche. On se demande où il voulait en venir, puisqu’il n’y a plus d’idées de gauche, du moins dans les grands titres représentatifs de la Presse Française détenus pour la plupart, par ses pairs argentiers et financiers ! Serge Dassault devrait faire aussi dans la lessive, qui lave plus blanc que blanc, tant qu’à faire, puisqu’il est pour le libre-échange en matière d’économie … et d’idées ! Tiens donc, mais lesquelles ? S’il s’agit des idées sécuritaires et xénophobes qui donnent le ton à la ligne éditoriale de l’édition n° 19 734 d’aujourd’hui, vendredi 11 janvier 2007, non merci. Alors, pour prendre au mot Le Figaro sur sa liberté de blâmer, je ne vais pas me priver non plus pour indexer sa mécanique droitière, xénophobe et sécuritaire, et en avant pour une mise en bouche en « une » : « Terrorisme : menaces contre la France sur Internet », « Bush promet un Etat dans un an aux Palestiniens » (Dans un an il sera dans la poubelle de l’histoire, n’avait-on pas promis aux Palestiniens un Etat en 2005 ? Non mais de qui se moque t-on ?) « Renforts américains contre les Talibans » page 3, « Dix ans pour le cerveau des djihadistes belges » Page 4, « Menaces islamistes : la DST sur le qui-vive » Page 10. Et pour clore ses joyeustés en page 8 « Ces minicaïds qui sèment la terreur dès la maternelle » Et pour vous dégoûter, rien de tel qu’un avant premier goût, brossée par une scribouillarde propre sur elle, et sous tous rapports, répondant au noble patronyme de Delphine de Mallevoüe qui nous décrit ces minicaïds « Les yeux révulsés, la respiration rauque, caverneuse, animale, qui lui valent le surnom de l’ « Exorciste », Aziz (le prénom a été changé, elle a encore de la déontologie celle-là !) a la rage. Comportement hyperactif, insultes, coups… La dernière fois qu’il a frappé, c’était son enseignante… » Plus loin, c’est Bemba « Comme Bemba, 7 ans, qui arrive à l’école en empestant l’essence, après avoir incendié avec ses frères des voitures sur un parking voisin… » Juste après « Ou encore ce gamin de 3 ans surnommé « Hannibal Lecter », en référence au héros cannibale du Silence des agneaux, pour avoir mordu le nez d’une fillette jusqu’à le lui arracher » Juste tout près encore « Sans parler de Kader, 6 ans, qui, sous l’influence de son beau-père fume du cannabis chaque soir « pour mieux dormir » Encore un petit chouïa tout près « Hakim, 9 ans, a, quant à lui, donné des coups de couteau à sa propre mère… » Et ça continue, un vrai cirque de l’horreur. Je me demande comment une folliculaire avec un nom à rallonge puisse glaner des informations pareilles en banlieue sans se faire, scalper, crucifier ou bouillir dans une marmite par de tels sauvageons ! Après on ne s’étonne pas que des présentateurs médiatiques de télé puissent ouvrir leurs infos par un glacial « La France a peur ! » Enfin, vous l’aurez compris, moi pas, où veut en venir M.Serge Dassault avec son journal, ses journalistes et leurs « idées saines ». Marhoum

Anonyme a dit…

Super Marhoum !
Belle analyse "à la débottée" de cette feuille de choux, un rapide panorama par le menu où tout est dit...

Anonyme a dit…

Du néologisme et des néocons


Les Indigènes de la République, ont, en peu de temps glané un capital sympathie non négligeable. Il n’y a qu’à compter les mauvais coucheurs, dont ils refusent de faire le lit, pour évaluer l’indice d’affection manifeste qui leur est dû. Et surtout cette alliance contre-nature qu’ils ont réussi à coaliser contre eux, et dont l’éventail éclectique va de Charlie Hebdo à Brice Hortefeux, ce qui démontre, au fond, que l’histrion et le garde-chiourme, ne sont finalement pas si antagonistes, lorsqu’il s’agit de surveiller et punir. Et voilà qu’on apprend par un gazetier du Figaro (voir édition du samedi 13 juin 2008) que même les R.G sont énamourés et touchés par une affection subreptice à l’endroit de nos Indigènes ! On ne peut que se féliciter d’un tel retentissement jamais un si petit mouvement libre, n’aura séduit autant de soupirants. Les R.G., à en croire l’échotier du Figaro sont désormais tenus à les border chaque soir avant le coucher, et à leur servir au lever, le petit déjeuner au lit, et veiller, autant que faire se peut, à avoir de leurs nouvelles. Les R.G., comme chacun sait sont pétris d’altruisme et de qualités attentives dans leurs moindres détails, il y a des valeurs et des traditions qui ne se perdent pas dans cette famille, à l’heure où les rapports et les liens dans d’autres, se délitent, et on ne peut être que reconnaissants aux services rendus par ces renseignements généraux et généreux, qui répugnent à se mettre sous les feux de la rampe, préférant se confiner dans cette légendaire discrétion qui leur est si chère et, combien on les comprend. Comme chacun sait, notre ministre de l’intégration et de l’identité nationale, le bien nommé Brice Hortefeux, n’est pas un « minus habens » spongieux, victime du décalage horaire, mais sa réaction tardive à un accidentel néologisme commis involontairement, par la porte-parole des Indigènes de la République Houria Bouteldja, est celle de quelqu’un qui vient de comprendre une blague un an après ! Mais M. Hortefeux a l’excuse avec lui, trait à un agenda trop chargé, et un quota en matière d’expulsion, édifiant à respecter et à atteindre, un vrai travail de « nègre », le Romain n’étant plus de service. Si ce n’est M.Jean-Marie Le Pen, qui a eu dans un moment, non pas d’éthylisme profond, mais d’oisiveté creuse, l’idée ingénieuse de se refaire une virginité en ralliant à sa façon, la Marche décoloniale des Indigènes de la République du 8 mai dernier, qui rappela à son mauvais souvenir de belles nostalgies sanglantes à Guelma et Sétif, on n’en serait pas là dans la surenchère avec M. Hortefeux qui multiplie aujourd’hui les communiqués menaçants, fort de son ministère et de son autorité, pour doubler ce Jean-Marie Le Pen si caduc, et intimider par la même occasion ces Indigènes insoumis. Cela dit, il ne dispose d’aucune preuve fondée qui accréditerait cette campagne de diabolisation menée tambour battant par des détracteurs médiatiques confondus sur une simple homophonie. C’est comme tenter d’avoir prise sur une valise sans poignée. Hormis l’intimidation comme unique persuasion, nul argument tangible, qui vient étayer ce délit qu’on voudrait attentatoire et injurieux dans son sens et essence, alors qu’il relève du simple néologisme phonétique. L’esprit, en cette République des Lumières, a souvent la fâcheuse manie de briller par ses pannes répétées lorsque la voix de ses populations indigènes réclame un peu de clarté. Marhoum