De la gestion (post)coloniale de l’immigration à des fins politiques...

Il y a aujourd’hui une volonté manifeste des partis politiques belges (et tout particulièrement à Bruxelles) de mettre en avant des gens qui de par leurs actes et leurs propos discréditent totalement les communautés dont ils sont issus. Soit un double objectif : faire le plein de voix et discréditer le représentant - et donc sa communauté- par le soupçon de « vote ethnique » et celui de « communautarisme ». Il s’agit d’engranger les voix de ces élus d’ouverture tout en ne permettant pas qu’ils n’aillent prendre des voix au delà. .... Et surtout pas auprès de l’électorat « belgo-belge » (passez-moi l’expression) ! Les voix ainsi obtenues dans leurs communautés d'origine sont auusitôt acheminées vers les deux ou trois « barons » locaux, auxquels elles reviennent naturellement. Ainsi le must du must, en cette matière, pour le baron est d’avoir dans son « écurie » plusieurs représentants de chaque communauté. Car non seulement ils ramèneront des voix au dit baron, mais se neutraliseront les uns les autres. Ce « système » bien huilé, installe une manière de « plafond de verre » électoral, qui empêche ces élus de susciter l’adhésion au delà de leurs communautés. Cette non-identification à un public plus large les condamne au confinement dans leur propre communauté, suivant une logique de cercle vicieux. Puisque l’élu d’origine étrangère finit par comprendre que ses chances de prendre des voix au delà de sa communauté sont quasi nulles. Il décide donc de concentrer tous ses moyens et son énergie sur cette dernière. Et comme il n’est pas le seul élu de cette communauté, cette concurrence le pousse à la surenchère et qui plus est à une surenchère « ethnique » et à ses dérives. Cette surenchère bien entendu ne passe pas inaperçu, ce qui jette encore un peu plus le discrédit sur les élus de cette communauté… La boucle est ainsi bouclée et le cercle vicieux fonctionne à plein.

Les évènements qui viennent de se produire à Schaerbeek et Saint-Josse sont à la fois une conséquence de cette logique circulaire et la cause de son renforcement, puisqu’ils provoquent le maintien et l'amplification de cette perception des choses.
Qui sont les bénéficiaires des événements qui viennent de se produire ? S’agit-il d’hommes politiques comme Kir, Ozkara, Kökten ou Köss ? S’agit-il des communautés qu’ils représentent ?

1 commentaire:

monique a dit…

c'est une approche intéressante de certains calculs politiques au moment de la confection des listes électorales et c'est en tout cas bien exprimé