N'est pas Angela Davis qui veut !

La haine de soi pour tout viatique, car jamais sa « bouche ne sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche» (*), larbine et imbue d’elle-même comme personne, stupidement fière d’être une pièce d’un dispositif qui la dépasse, béatement satisfaite d’être un petit pantin mélanoderme à date de péremption rapide, jobardement utile comme mercenaire exotique du « sans tabou », la rastignaquette à l’opportunisme infini et à la moralité zéro, notre Fadela Amara à nous (« du plat pays ») – qui elle n’est pas issue des quartiers populaires et ne sait pas parler wesh-wesh! -, j’ai nommé, Fatoumata S., porte plaine contre X pour « calomnie, diffamation et incitation à la haine raciale »*(sic)… Contre Malcolm X sans doute! Eh bien, n’en déplaise, cela coûtera ce que cela coûtera, la « dignité », elle, n’a pas de prix. Elle ne fait pas le tapin et n’est pas cotée à l’argus. Et comme dit mon frère Karl :

« Des esprits supérieurs me conseillent de modifier le sens de mon combat, de frapper les importunités sur un plan "plus général" et non à travers les personnes qui les représentent. Je sais qu’il serait plus aisé de remplir les pages de Die Fackel avec des accusations globales contre "l’ordre social", lequel, ainsi que me l’assurent des personnes d’expérience, est seul responsable du vol bancaire, de l’escroquerie de l’actionnariat et du timbre fiscal frauduleux de la presse. Plus aisé et surtout moins dangereux. Des personnes aimables, à qui le ton qu’adoptent les sociaux-démocrates contre la corruption de la presse semble encore trop brut, m’invitent à d’autres concessions encore et estiment que, si je ne puis me défaire de mon dégoût profondément ancré pour ce qui est, il convient que je tente de le faire en procédant par des variations sur le thème : "Le monde est mauvais." Comme je ne le rendrai pas meilleur, je ferais mieux de m’y essayer avec des soupirs plutôt qu’avec des attaques, avec des plaintes plutôt qu’avec des accusations. J’entends révéler aux conseillers amicaux de ma personne mes raisons qui sont aussi noires que la nuit : irriter ces salopards, que rien ne peut rendre meilleurs, est aussi une fin éthique. On le voit, rien ne peut me rendre meilleur, moi non plus. » (Karl Kraus)

* Quant à la « liberté d’expression », telle qu’elle existe aujourd’hui, on va finir par le savoir, elle ne sert qu’à stigmatiser certaines populations urbi et à légitimer les entreprises coloniales orbi !



2 commentaires:

caro a dit…

disons qu'elle essaie de parler wesh pour faire genre "je vais dans les cités", mais c'est un vieux wesh de y'a 20 ans et en plus à l'âge qu'elle a ça fait plus ridicule qu'autre chose...

tom a dit…

Ah ! Merci pour ce post, je vais très vite essayer de combler mon ignorance sur Karl Kraus et son oeuvre. Et bravo pour votre blog, continuez comme ça !