Que la vie était belle aux temps bénis des colonies et leur avant goût du paradis: cinquante deux millions de personnes, colons en quête d’un gagne-pain, aventuriers en quête de fortune, militaires en quête de pacification, administrateurs en quête de considération, missionnaires en quête de conversion, tous en quête de promotion, se sont expatriés du «Vieux Monde», en un peu plus d’un siècle (1820-1945), à la découverte des nouveaux mondes, lointains précurseurs des travailleurs immigrés de l’époque moderne.
Au rythme de 500 000 expatriés par an en moyenne pendant 40 ans, de 1881 à 1920, 28 millions d’Européens auront ainsi déserté l’Europe pour peupler l’Amérique, dont 20 millions aux Etats-Unis, huit millions en Amérique latine, sans compter l’Océanie (Australie, Nouvelle Zélande), le Canada, le continent noir, le Maghreb et l’Afrique du sud notamment ainsi que les confins de l’Asie, les comptoirs enclaves de HongKong, de Pondichéry et de Macao. 52 millions d’expatriés, soit le double de la totalité de la population étrangère résidant dans l’Union Européenne à la fin du XX me siècle, un chiffre sensiblement équivalent à la population française.
Principal pourvoyeur démographique de la planète pendant cent vingt ans, l’Europe réussira le tour de force de façonner à son image deux autres continents, l’Amérique dans ses deux versants ainsi que l’Océanie et d’imposer la marque de sa civilisation à l’Asie et l’Afrique. «Maître du monde» jusqu’à la fin du XX me siècle, elle fera de la planète son polygone de tir permanent, sa propre soupape de sécurité, le tremplin de son rayonnement et de son expansion, le déversoir de tous ses maux, une décharge pour son surplus de population, un bagne idéal pour ses trublions, sans limitation que celle imposée par la rivalité intra européenne pour la conquête des matières premières.
1-Le fardeau de l’homme blanc et les zoos humains
En cinq siècles (XV me –XX me), 40 pour cent du monde habité aura ainsi peu ou prou ployé sous le joug colonial européen. Prenant le relais de l’Espagne et du Portugal, initiateurs du mouvement, la Grande-Bretagne et la France, les deux puissances maritimes majeures de l’époque, posséderont à elles seules jusqu’à 85 pour cent du domaine colonial mondial et 70 pour cent des habitants de la planète au début du XX me siècle, pillant au passage, le Portugal et l’Espagne l’or d’Amérique du sud, l’Angleterre les richesses de l’Inde, la France le continent africain.
La Grande-Bretagne revendiquera cette responsabilité au titre du «fardeau de l’homme blanc» exalté par Rudyard Kipling, la France, au nom de sa «mission civilisatrice», corpus philosophique inaltérable de la pensée française pendant des décennies au delà des clivages politiques et religieux, thématique qui fera l’objet de toutes les déclinaisons dans un florilège littéraire extravagant et une débauche d’initiatives toutes aussi extravagantes, dont les plus invraisemblables auront été les «zoos humains» des expositions coloniales.
Nains brachycéphales, bossus dolichocéphales, géants macrocéphales, nègres albinos, indigènes callipyges, cannibales canaques, toutes les déclinaisons de la morphologie humaine seront ainsi exhibées pendant une cinquantaine d’années dans les principales villes françaises, sans la moindre retenue, pour exalter la splendeur coloniale de la France et théoriser, par contrecoup, l’infériorité des métèques.
A raison d’une manifestation tous les 18 mois, 38 expositions ethnologiques, dont 30 pour le seul jardin d’acclimatation de Paris, seront alternativement organisées à Paris, Marseille et Lyon pendant plus d’un demi siècle, de 1877 à 1931 dans une vaste entreprise qui relevait tout à la fois de l’opération de relations publiques et de l’action psychologique.
Du matraquage? L’effet est immédiat: un million d’entrées payantes, chiffre énorme pour l’époque, pour la première exposition organisée par Etienne Geoffroy de Saint-Hilaire au jardin d’acclimatation en 1877, cinquante millions de spectateurs pour le «Diorama vivant sur Madagascar» organisé à l’occasion de l’Exposition de Paris de 1900 dont le clou devait être pourtant la Tour Eiffel, 34 millions d’entrées payantes rien qu’en six mois pour l’exposition de Paris de 1931, soit une moyenne de 166 000 visiteurs par jour.
A croire les Français en manque de sensations fortes à une époque qu’ils ont pourtant eux-mêmes qualifiés de «belle époque»: l’engouement pour les «villages nègres» ira croissant, drainant au total près de 100 millions de spectateurs et le barbarin à demeure des familles cossus et repus, taillable et corvéable à merci, sera la marque ultime de distinction sociale, le nec plus ultra de la mondanité, sans que l’on sache près d’un siècle plus tard si cette frénésie correspondait à une soif de découverte, à un sordide besoin de voyeurisme ou encore à une morbide pulsion de pathologie collective.
Nul ou presque ne résistera au mirage de l’oeuvre pacificatrice de la France. Pas même un visionnaire tel Alexis de Tocqueville par ailleurs si lucide théoricien de la «Démocratie en Amérique» qui légitimera les boucheries comme «des nécessités fâcheuses auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre», ni Jules Ferry, père de l’école laïque, la matrice de la III me République qui revendiquera pour «les races supérieures(…) le droit de civiliser les races inférieures», ni même un vénérable humaniste de la dimension de Léon Blum, premier chef du gouvernement socialiste de la France moderne, artisan des premières conquêtes sociales sous le gouvernement du Front Populaire (1936).
Rares seront les voix discordantes au choeur laudateur de la France coloniale. Guy De Maupassant, en pionnier, ironisera sur la «singulière conception de l’honneur national» des Français. Louis Aragon, André Breton et Paul Eluard demanderont le boycott des expositions coloniales, dénonçant cette escroquerie intellectuelle dans un manifeste intitulé «Ne visitez pas l’exposition coloniale». Peine perdue: l’expo de 1931 fera 33 millions de profits rien qu’en six mois.
Symboles oubliés de l’époque coloniale, totalement refoulés de la mémoire collective occidentale alors qu’elles auront suscité l’engouement de millions de spectateurs aussi bien à Paris qu’à Londres, à Hambourg et New York et même à Moscou, «étape majeure du passage progressif d’un racisme scientifique à un racisme populaire», les «exhibitions anthropozoologiques», en mettant en perspective la «spectacularisation de l’autre» par un savant dosage d’individus exotiques et des bêtes sauvages, auront donné naissance à bien des stéréotypes encore en vigueur à l’époque contemporaine. Ils contribueront ainsi puissamment à façonner l’identité occidentale et l’imaginaire des Occidentaux.
Dans la mémoire vive des peuples, les blessures ne cicatrisent jamais. Des décennies plus tard, longtemps après la capitulation de Montoir (1940) et de Dien Bien Phu (1954), dans un des temps forts de communion française à la fin du XX me siècle, le triomphe du Mundial de 1998, alors que les expositions ethnologiques étaient depuis longtemps complètement tombées dans l’oubli des Français, un kanak de souche, porteur de la nationalité française, se chargera de remettre en mémoire le douloureux souvenir de cette vivace cicatrice. De «renvoyer les Français à leur propre image».
Bouche irrémédiablement hermétiquement fermée devant les caméras de télévision du monde, devant des milliers de spectateurs médusés, Christian Karambeu, le footballeur néo-calédonien victorieux du Mundial 98 qui contribua à la gloire de la France, n’entonnera pas l’hymne national français en lever de rideau de la compétition, comme cela était pour lui le cas à chaque rencontre.
Pas une seule fois, dans aucune compétition internationale si prestigieuse qu’elle ait pu être, en aucune circonstance, en aucun cas, sous aucun prétexte, pendant toute sa carrière sportive, il n’aura dérogé à cette règle. Christian Karambeu n’a jamais entonné «la Marseillaise», que le Kanak a bannie de son répertoire en signe de protestation muette contre l’exhibition d’un de ses aïeux dans les «zoos humains» du temps de la splendeur coloniale. Telle une revanche du destin, un camouflet pour les négriers d’antan, Christian Karambeu, le footballeur champion du monde en 1998 prendra pour épouse un symbole universel de la beauté slave, la belle Adriana, mannequin vedette de la décennie 2000. Douleurs muettes, les blessures de la mémoire ne cicatrisent jamais.
Ce tableau paradisiaque du temps béni des colonies va voler en éclats avec la Grande Guerre. Première rupture géostratégique majeure de l’époque contemporaine, la Première Guerre mondiale (1914-1918), saignée humaine, gâchis économique, provoquera, sur le plan de la géostratégie, un déclassement progressif de l’Europe au profit des Etats-Unis, sur le plan démographique, un renversement des flux migratoires, et sur le plan de la psychologie des Européens, le rude apprentissage du phénomène exogène, de la culture de l’altérité, la négation de l’égocentrisme, une véritable révolution mentale.
Avec 1,4 millions de morts, 900 000 invalides, la France déplorera la perte de 11 pour cent de sa population active du fait du premier conflit mondial, auxquelles il conviendrait d’ajouter les dégâts économiques: 4,2 millions d’hectares ravagés, 295 000 maisons détruites, 500 000 endommagés, 4.800 km de voies ferrées et 58.000 km de routes à restaurer et 22 900 usines à reconstruire et 330 millions de m3 de tranchées à combler.
Les premiers travailleurs immigrés, des Kabyles, arriveront en France dès 1904 par petits groupes, mais la 1ère Guerre Mondiale provoquera un effet d’accélérateur entraînant un recours massif aux «travailleurs coloniaux» auxquels se superposeront les renforts des champs de bataille comptabilisés sous une autre rubrique.
Durant la première décennie du XX me siècle, la France comptait déjà 1,1 millions d’étrangers en 1906, soit 2,7 pour cent de la population. Vingt ans après, le chiffre doublait avec 2,5 millions étrangers, dont 1,3 millions de travailleurs d’Europe, et d’Asie et d’Afrique recensés en 1926.
L’indigène lointain cède la place à l’immigré de proximité. De curiosité exotique que l’on exhibe dans les zoos humains pour glorifier l’action coloniale française, le mélanoderme deviendra progressivement une donnée permanente du paysage humain de la vie quotidienne métropolitaine, sa présence vécue comme une contrainte, exacerbée par la différenciation des modes de vie entre immigrés et métropolitains, les fluctuations économiques et les incertitudes politiques du pays d’accueil
Paradoxalement, dans la période de l’entre-deux guerres (1918-1938), la France va favoriser la mise en place d’une «République Xénophobe», matrice de l’idéologie vichyste et de la «préférence nationale», alors que son besoin en main d’oeuvre est criant. Bien que contribuant à sortir la France de son champ de ruine, les travailleurs immigrés seront tenus en suspicion, pistés au sein d’un grand «fichier central». Soumis pour l’obtention de la carte de séjour à une taxation équivalant parfois à un demi mois de salaire, source de revenus complémentaire pour l’Etat français, ils seront de surcroît perçus comme porteurs d’un triple péril: péril économique pour leurs concurrents français, péril sanitaire pour la population française dans la mesure où l’étranger particulièrement les Asiatiques, les Africains et les Maghrébins étaient présumés porteurs de maladies, péril sécuritaire pour l’état français.
2- Les cotations boursières des travailleurs coloniaux
Près de deux cent mille «travailleurs coloniaux» (200 000) seront ainsi importés d’Afrique du Nord et du continent noir par de véritables corporations négrières, telle la «Société générale de l’immigration» (SGI), afin de pallier la main d’oeuvre française principalement dans le bâtiment et l’industrie textile en remplacement des soldats français partis au front. Dans la cohorte de travailleurs immigrés, venus d’abord principalement d’Italie et de Pologne, les Maghrébins feront l’objet d’une attention spéciale de la part des pouvoirs publics.
Un «Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains chargé de la répression des crimes et des délits» est constitué le 31 mars 1925. Un bureau spécial rien que pour les Maghrébins, précurseur du «service des questions juives» que le pouvoir vichyste mettra en place en 1940 pour la surveillance des nationaux français de «race juive» ou de confession israélite» durant la Seconde Guerre mondiale. L’intitulé de l’office en dit long quant à l’opinion du gouvernement français et de ses intentions à leur égard. Le phénomène ira en s’amplifiant avec la 2me Guerre Mondiale et les trente glorieuses années de l’après-guerre (1945-1975) qui suivirent la reconstruction de l’Europe, où le besoin de «chairs à canon» et d’une main d’oeuvre abondante à bas prix provoqueront un nouveau flux migratoire égal en importance au précédent.
Même l’immigration clandestine, qui sera traquée sans répit en fin de siècle avec l’épisode des «charters de la honte» (1986-1988) et des «sans papiers» (1993-1996) trouvait grâce à l’époque aux yeux des pouvoirs publics: «l’Immigration clandestine n’est pas inutile, car si l’on s’en tenait à l’application stricte des règles, nous manquerions de main d’oeuvre», déclarait Jean Marcel Jeanneney, un économiste de premier plan, à l’époque ministre de l’industrie du général de Gaulle dans une interview au journal «les Echos» du 29 mars 1966, confirmant publiquement une vérité d’évidence que les hommes politiques tairont longtemps pour des considérations électorales.
Luxe de raffinement, le recrutement s’opérait selon des critères d’affinités géographiques au point de constituer de véritables couples migratoires en particulier entre Renault et l’embauche kabyle, les houillères et charbonnages de France et les travailleurs du sud marocain, de même qu’en Allemagne, Wolkswagen et les immigrés turcs.
A l’instar d’une cotation boursière sur un marché de bétail, les travailleurs coloniaux faisaient même l’objet d’une notation en fonction de leur nationalité et de leur race avec de subtiles distinctions selon leur lieu de provenance notamment au sein des Algériens où les Kabyles bénéficiaient d’un préjugé plus favorable que les autres composantes de la population algérienne.
Ainsi à Nantes, sur une échelle de valeur de 20, les Chinois se situaient au bas de la hiérarchie. Leur productivité était évaluée à 6 sur une échelle où les Marocains étaient placés à 8, les Algériens, les Kabyles et les Grecs à 10, les Italiens et Espagnols à 12. A Bordeaux, Marocains, Italiens, Kabyles et Espagnols étaient rangés à 90 sur une échelle où Portugais se situaient à 75, Sénégalais à 50, Chinois à 40 et l’Indochinois à 30, alors que les Français se trouvaient dans les deux classements naturellement au sommet de la hiérarchie avec une note inégalable de 20 sur 20. Score jamais enregistré par aucune autre nationalité, sous aucun autre ciel, dans aucune autre compétition.
3 – La revanche de l’indochinois et des peuples coloniaux
Dans ce classement, la note de l’Indochinois ne manque d’intriguer: 30 sur cent, soit 3 sur 10, la note la plus basse de la hiérarchie, l’Indochinois était jugé irrécupérable par les Français, sa note éliminatoire dans toute épreuve malgré tous les points de rattrapage, malgré tous les efforts de repêchage. Elle intriguera un jeune annamite qui se chargera d’en faire justice ultérieurement au nom de son peuple. Mettant à profit son long séjour en France entrecoupé de voyages dans l’empire français, au Maghreb et en Afrique noire (1911-1920), Nguyen Ai Quoc prendra le temps de se familiariser avec la mentalité française et les pratiques coloniales. De retour dans son pays, scandalisé par «l’impôt de sang» que représentait pour les peuples coloniaux leur embrigadement sur le théâtre européen, l’Indochinois, méthodique, commencera par instruire «Le Procès de la Colonisation Française» avant de passer à l’acte, infligeant à son ancien maître et au nouveau maître du nouvel ordre international une sévère correction militaire.
Avec ses deux compagnons de route, Pham Van Dong et Vô Nguyen Giap, il dotera son pays d’un des plus glorieux palmarès militaires du XX me siècle, contribuant grandement à modifier la géostratégie de la planète par les revers qu’il aura fait successivement subir aux puissances militaires majeures de l’époque, le Japon d’abord, en 1945, la France ensuite à Dien Bien Phu, en 1954, enfin les Etats-Unis d’Amérique enfin vingt ans plus tard, en 1975, à Saigon, avec des pertes cumulées de l’ordre de 67 000 soldats, 15 000 pour la France et 52 000 pour l’Amérique.
Un des acteurs de premier plan de l’histoire du XX me siècle, Nguyen Ai Quoc au nom prédestiné de «patriote» est désormais mondialement connu -et pour l’éternité- sous le nom de Ho Chi Minh «celui qui éclaire», le père du Vietnam moderne, l’ancienne Indochine française, dont la deuxième capitale porte d’ailleurs le nom «Ho Chi Minh-ville», en hommage à son combat pour l’indépendance et la réunification de son pays, dont le parcours de l’avis unanime mérite mieux qu’un 3 sur 10.
Sauf à l’attribuer à un sérieux problème de perception optique du recruteur ou à la pesanteur des stéréotypes qui auront faussé le jugement français, la note de l’indochinois demeure inexplicable et a posteriori amplement injustifiée. Ho Chi Minh, dur au labeur, a réhabilité la notation des travailleurs coloniaux indochinois de France. Mais en contrepoint, nul ne s’est jamais hasardé à remettre en cause la cotation française, pas même au titre d’un salutaire exercice d’introspection.
La capitulation de Sedan face à l’Allemagne en 1870-71 a donné naissance à la III me République, la capitulation de Montoire (12) face à Hitler en 1940 à la IV me République (1946), celle de Dien Bien Phu et d’Algérie en 1955, à la V me République (1958), avec leurs cortèges de grandes institutions: Sedan à la création de «sciences po», l’Institut des Etudes Politiques de Paris et Montoire à la fondation de l’ENA, l’Ecole Nationale d’Administration (1945). Le pays des «grandes écoles», des concours pépinières des élites, des scribes et des clercs, -cinq millions de fonctionnaires en France en l’an 2.000, le plus fort contingent de l’Union européenne, soit 20, pour cent de la population active (13)- ne tolère pas de retour sur son passé. Il ne conçoit que les perspectives d’avenir. Jamais de rétrospectives, toujours des prospectives. Une fuite en avant?
Avant-goût de paradis pour le colon, les colonies auront laissé un arrière goût d’enfer pour le colonisateur français.
René Naba
Le temps de colonies comme un goût de paradis
Publié par Le Bougnoulosophe à 3/14/2010
Libellés : POSTCOLONIE
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3 commentaires:
je me souviens très bien de cette chanson, que j'ai même dû fredonner, mais jamais je n'en avais écouté les paroles. Je crois que je ne me sentais pas concerné, je fais partie de ceux qui se sont fait avoir. Quelle honte ! où étaient ceux qui (j'avais 10 ans )auraient dû nous éclairer ?
où étaient-ils? Et bien, justement, ils chantaient eux aussi! :-)
je me suis découvert un air arabe sur le tard...je n'ai pas entendu ces artistes... et il est tard, trop tard je crois pour reconstruire "une identité" arabe, encore que ... puisqu'il nous faut être il nous faut choisir son camp même si au final on est un peu de nulle part. C'est sûr j'ai fredonné du sardou et j'en ai honte, les artistes, les autres je ne les connais pas.
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