« Vagal » à l’âme …

« Le coup reçu, sous la forme de l’élection de Sarkozy, est de nature globale, il concerne l’Etat, c’est-à-dire ce que j’appelle l’état de la situation. Il est si global qu’il peut rester assez longtemps indistinct. On ne sait pas encore quels sont ses ingrédients les plus significatifs, quels sont ses localisations prioritaires, comment ça va se passer etc.

Il y a simplement un sentiment de coup reçu et d’impuissance. Car la prétendue réponse globale nous la connaissons, c’est la vieille rengaine de la « reconstruction de la gauche ». Cela revient à retourner aux mœurs anciennes, à tenter de rechaper le pneu crevé des vieilles catégories parlementaires, et donc à préparer la réitération sans courage des circonstances mêmes qui provoquent l’impuissance.

Nous avons là une grande loi de la morale provisoire : lorsqu’on reçoit un coup global, le courage qui y répond est local. C’est en un point que vous allez reconstruire la possibilité de vivre sans perdre votre âme dans les effets dépressifs du coup reçu.

Ce qui nous conduit à une autre définition du courage, ou plutôt au sens de son action : le courage oriente localement dans la désorientation globale

Dans ces conditions, l’impératif est de s’orienter localement, point par point, de telle sorte que soit reconstitué le courage. Dans les circonstances qui sont les nôtres, le courage local fait troué dans un dispositif global dont Sarkozy n’est que le nom, le nom d’Etat. » (Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom ?)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est vrai quoi, qu'est-ce qu'ils vont devenir les pauvres Français, ces veaux ! sans leur gros con de Président, que dis-je leur "Père" ?
Une vague de suicides à la Werther? qui le sait ? Qui va donc les sodomiser, eux qui aiment tant ça ?(lol)