Schizophrénie marocaine

OMBRE

- L’analphabétisme touche 56% de la population (77% des petites filles « employées à la maison » n’ont jamais été scolarisées) ;
- le salaire minimum légal est de 55 dirhams par jour [5 euros];
- le taux de pauvreté au Maroc est de 18,1 %;
- le régime de sécurité ne couvre que la moitié des 2 Millions des salariés, alors que les non salariés ne bénéficient d'aucune couverture sociale obligatoire;
- l’emploi salarié de la main d’œuvre infantile est une pratique courante ;
- la mortalité maternelle est préoccupante 307 sur 10000 naissances vivantes en milieu rural ;
- le taux de chômage urbain avoisine les 22% ;
- le droit à la santé n’est pas garantie, à peine 20% des marocains peuvent bénéficier, et dans des conditions difficiles de la couverture des soins, 5% seulement du budget est affecté à la santé (75% des citoyens n’ont pas les moyens de s’offrir les services de la médecine privée) ;
- on recense 1 lit pour 1062 habitants, 1 médecin pour 2372 habitants, 1 infirmier pour 1076 habitants, 1 gynécologue pour 15000 femmes et seulement 12,8% des ménages ruraux disposent d’un dispensaire ;
- les dépenses publiques de santé ne dépassent pas 1% du PIB ;
- l’approvisionnement en électricité n’est que 15,6 des ménages en milieu rural ;
- l’eau potable du réseau n’est disponible que pour 6,2% seulement des ménages, pour un temps moyen n’excédant pas une heure et 2 minutes par jour et par femme…

LUMIERE

« Alors que la crise économique mondiale a eu des répercussions généralement négatives sur les fortunes des monarques du monde entier, Mohammed VI s’en tire plutôt bien : il a vu ses revenus presque doubler, contrairement aux autres. Il est à la tête d’un joli pactole s’élevant à 2,5 milliards de dollars [1,8 milliard d’euros] et il caracole à la septième place des rois les plus aisés du monde sur une liste comprenant quinze souverains. C’est ce que révèle le dernier palmarès du magazine américain Forbes. La publication spécialisée dans l’évaluation des fortunes des grandes célébrités de ce monde, notamment les monarques, place le roi du Maroc à la tête du classement relatif à l’accroissement des richesses pour l’année 2008. Sa fortune dépasse ainsi la fortune de l’émir du Qatar et elle est six fois supérieure à celle de l’émir du Koweït. Il laisse à la traîne les fortunes du prince de Monaco, Albert II, de la reine d’Angleterre, Elisabeth II, et de la reine Beatrix des Pays-Bas. La même source attribue cette augmentation à la hausse importante des prix du phosphate sur les marchés mondiaux de matières premières... Si au début de son règne, l’entourage du monarque avait peaufiné pour lui une image de “roi des pauvres”, elle a vite cédé la place à celle d’un roi amasseur de fortune. » (*)

LIMBES

La diaspora marocaine représente 3,2 millions d'individus (pour un total de 34 millions de Marocains, soit environ 10 %) ) dont 70% concentrés dans l'Union européenne, notamment en France, puis en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne mais aussi au Canada. On estime aujourd'hui à plus de 4 milliards d'euros/an l'apport de celle-ci à l'économie nationale marocaine. Mais, aujourd'hui, frappés par le chômage dans leurs pays d'accueil, ou redoutant d'être licenciés, les Marocains expatriés dans le monde envoient de moins en moins de devises dans leur pays d'origine (*)....

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tout cela n'empêchera pas Marie Odile, démocrate génétique et humaniste en diable, de se dorer les miches sur les plage d'Agadir, de s'empiffrer de fruits de mer sur le port d'Essaouira et de se faire sauter dans un ryad à Marrakech par un Allemand (on est quand même tous des Européens !)rencontré, la veille, Place Jemaa el fna !

Anonyme a dit…

Ce n'est généralement pas l'allemand que vient chercher Marie-Odile! Mais plutôt l'exotisme d'une "matraque" locale, souvent 20 ans plus jeune qu'elle et à la recherche d'un exil salutaire...