Préambule : L'aviation israélienne a largué des milliers de tracts sur Gaza-ville avertissant la population d'une prochaine « intensification de ses opérations » dans le territoire palestinien. L'armée « va bientôt intensifier ses opérations contre les tunnels, les dépôts d'armes, et les terroristes dans toute la bande de Gaza », prévient l'armée dans les tracts en arabe. « Pour votre sécurité et celle de votre famille, il vous est demandé de ne pas vous approcher des terroristes, des dépôts et des armes ».
Menu : La troisième étape de « Plomb durci » prévoit l’entrée dans la bande de Gaza des dizaines de milliers de réservistes mobilisés à la fin de novembre ainsi que la reconquête des villes et des camps de réfugiés à des fins de « nettoyage ». « Si cela se concrétise, nous vivrons la phase la plus critique de cette guerre, puisqu’il s’agit cette fois de mener des combats rue par rue et maison par maison. Ceux-ci se dérouleront dans des zones surpeuplées. Un terrain parfaitement connu des miliciens du Hamas, qui attendent les unités spéciales israéliennes de pied ferme », affirme le chroniqueur militaire Yoav Limor. Selon les estimations des stratèges israéliens, cette troisième étape devrait durer « plusieurs semaines ». Ce qui signifie que les élections législatives du 10 février prochain pourraient être retardées si l’opération « Plomb durci » prenait un tour inattendu ou s’allongeait outre mesure. En attendant, un sondage publié par le quotidien Maariv confirme le soutien massif de la population israélienne (91,4%) à son armée et à la poursuite de l’opération contre le Hamas.
De l’indignité nihiliste : « La “guerre” comme l’Occident la conçoit, avec une impuissance marquée, dans les faits autant que pour comprendre sa propre impuissance dans l’action, est devenue une monstruosité créatrice de désordre, non seulement par elle-même, mais au-delà d’elle-même. La “guerre” est devenue un moyen presque imparable d’interdire la création de la paix après elle. On s’est rarement aventuré aussi loin dans l’absurde. Gaza continue la liste désormais très longue des échecs catastrophiques de l’emploi de la force, de l’Irak à la Somalie, de l’Afghanistan au Liban et à Gaza. Les causes sont évidemment connues. Ce qui frappe dans ces situations extrêmement complexes est la clarté évidente, même l’évidence simplement de leur cause. Il s’agit de la perpétuation de situation notoirement injustes, et, pire encore, déstabilisantes, par le moyen d’un concept de guerre absolument trompeur et indigne, pour ne rien dire de sa stupidité, qui est l’emploi de la guerre massive “contre la terreur” (plutôt que “contre le terrorisme”, dont il y a tant de signes qu’il est plutôt la conséquence que la cause de cette “guerre”). Il est difficile de ne pas observer que ce comportement général de l’Occident relève d’un malaise fondamental de cette civilisation, d’une obsession sécuritaire qui trahit la perception de sa propre fragilité et de ses travers moraux constamment maquillée par un virtualisme vertueux proche d’être insupportable, d’une psychologie par conséquent malade et qui ne supporte plus sa propre pathologie psychologique, d’une tentative désespérée d’un transfert, également psychologique, des causes d’une crise systémique, qui, entretemps, a éclaté massivement et dévaste les structures, la puissance, l’économie, les sociétés de notre système. Cette explosion, en cours depuis l’automne 2008, a en plus l’effet de rendre toutes ces “guerres”, en plus d’être absurdes, complètement obsolètes, dépassées, comme d’une autre époque; en même temps, parce que nous sommes incapables de comprendre la nature de cette crise générale, celle-ci alimente tout de même ces “guerres” et les crises sectorielles, en nous poussant encore plus dans nos interprétations faussaires. L’aveuglement occidental dans l’analyse de ces situations a dépassé l’incompétence pour atteindre l’indignité nihiliste. » (Dedefensa)
Les saturnales israéliennes...
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2 commentaires:
Le soir de l'information,
Deux jours avant la manifestation contre le crime de guerre à Gaza, le journal Le Soir nous informait des potentiels rixes, jaqueries et autres échauffourées d'une bande de dégénérés.
Comme si du haut de ton ethnocentrisme occitan,le pacifisme fut racine occidentale tandis que la justesse d'une cause retentissait sur le visage de Miller.
Or juste à l'instant, en première page du journal, la prophétie promise exulte.
Regardes, on y voit quelques Fellagas excités près à manger le drapeau, une foule acculée en miroir oblique, effet adobe Première Pro, des visages privés de terre près à une colère amère, des spectres gris, gris, près à la Saint-Barthélemy aigri, aigri.
"Comme la vie est lente,
Comme l'espérance est violente"
Me rapelai-je dans le sacrilège d'une autre époque: celle des enfants perdus, Celle des braves épopées, celle des lumières palestiniennes.
Le tableau de Goya, Chronos dévorant ses enfants, est revenu me hanter secrètement dès le début de l'écrasement sanglant de Gaza.
Je n'aurais pas osé le dire, de peur d'être accusée d'esthétiser le massacre.
Ce que Goya peint, c'est l'avenir en train d'être dévoré vivant.
C'est vrai.
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