« L’examen des représentations médiatiques de l’« Arabe » en France depuis les années 1980 met en évidence deux dynamiques à l’œuvre dans les discours dominants : la première, directement liée à la nouvelle conjoncture internationale, est la recomposition des images de l’ennemi dans un référentiel mondialisé, où l’islam radical est perçu comme la menace majeure ; et la seconde, renvoyant clairement à l’imaginaire colonial, réduit la question du rapport à l’Autre, dans la « France métropolitaine » à la gestion de « cette menace » avec les outils et les représentations hérités de l’ex-Empire. Ces deux techniques médiatiques mobilisent plusieurs techniques discursives - amalgames, dénégation, homogénéisation, utilisation des figures « positives », autocritique du discours…- , articulant discours sécuritaire et discours identitaire. Un procédé aujourd’hui parfaitement assis, dont les effets discriminants contribuent à l’élargissement d’une fracture matérielle et symbolique qui ressemble beaucoup à la fracture coloniale. » (Thomas Deltombe, Mathieu Rigouste, La Fracture Coloniale)
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