En hommage à Elvis Akpa, sans-papiers parisien mort comme un chien ! L'Europe est décidément indéfendable...
Je suis une bête, un nègre, polygame, exciseur, prolifique..., mes seigneurs et maîtres connaissent ma culture, mes pensées intimes, ils me connaissent mieux que moi-même... Je suis une bête, un nègre, à coup de chicote, d'ethnologie et de philanthropie, ils m'ont objectivé… Je suis une bête, un nègre, ils m’ont mis aux fers et d’un même mouvement me libèrent d’un geste magnanime, car sans impudence, ils aiment à gagner à tous les coups… Je suis une bête, un nègre, qu'importe les sanglots souchiens quand ils sont crocodiles... Je suis une bête, un nègre, je ris, je danse, je suis enjoué et affectueux comme un animal de compagnie, adoptez-moi... Je suis une bête, un nègre, de l’universel je n’ai vu que l’impérialisme et des « droits de l’homme » l’arrogance et le cynisme de la solution clé en main … Je suis une bête, un nègre, mon drame, à moi, c’est de n’être pas assez entrer dans l’histoire, le néolithique est ma demeure, je n’ai aucun Auschwitz ou Hiroshima à faire valoir… Je suis une bête, un nègre, les Ethiopiques, Egyptos, Songhai... qu'aurais-je été sans cette heure où, les blancs débarquant, je tombai au néant ?... Je suis une bête, un nègre, livré à moi même, je ne produis que des catastrophes ; sécheresses, famines, épidémies, cyclones sont mes compagnons de toujours… Je suis une bête, un nègre, mes identités sont meurtrières, le tribalisme et l’ethnicité sont mon alpha et mon oméga... Je suis une bête, un nègre, ma sauvagerie est compulsive et ma barbarie convulsive, chez moi Dionysos a tué Apollon à coup de machette… Je suis une bête, un nègre, qui n’en finit pas de son procès de décivilisation, voyage au centre de la terre mais où m’arrêterai-je ?… Je suis une bête, un nègre, parmi mes seigneurs et maîtres, je dois savoir garder ma place, dût-elle être dans une niche, ils m'aiment tant quand j’ai la politesse larbine … Je suis une bête, un nègre, je n’accéderai jamais à la majorité, je suis de race enfantine, ne dit-on pas l’Afrique est le berceau de l’humanité ?… Je suis un nègre, oui, mais pas bête à manger du foin, ni Obama, ni Rama Yade ne sont des miens… Je suis un nègre, oui, mais ni blanc ni Bounty, car fier je suis fier je resterai... Je suis un nègre, oui, mais de ceux qui aiment à marronner dans les champs... Divine bête, nègre fondamental , «cris, tambour, danse, danse, danse danse ! »…
Je suis une bête, un nègre...
Publié par Le Bougnoulosophe à 10/09/2008
Libellés : IDENTITE
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