Cher bernard, cher henri, cher lévy, nous avons pris bonne note de la manière dont tu conçois nos libertés. Et cela ne nous rassure guère. Cela ne présage pas pour nous d'un futur des plus chatoyant. Voici un extrait de ton dernier morceau de bravoure, à charge, concernant l'affaire Siné bien sûr, qui prend toute sa saveur quand on connait ton engagement indéfectible à tous ce que l'Hexagone (et Orbi!) compte comme islamophobes rigolards. « Et si les temps, précisément, avaient changé et qu'il appartenait aux humoristes, non moins qu'aux écrivains, aux artistes, de prendre acte de ce changement en admettant qu'on ne rit plus aujourd'hui, ni tout à fait des mêmes choses, ni tout à fait de la même manière, qu'au temps des années 1930 ou 1950 ?» (1) Le ton est donné, tout le reste est l'avenant. Un vrai cas d'école pour illustrer la figure du sophiste, in concreto, que tu nous livres là ... L'on y trouve, "en substance", cet inventaire à la Prévert des passions les plus nobles : mauvaise foi, raisonnements spécieux, calomnies, bobards énormes, confusion sciemment entretenue, enfumage en tous genres, chantage à l'antisémitisme, tour de passe-passe et grosses ficelles, fausse science, citations, faites à contre-emploi, pour épater le chaland, où sont convoqués : Walter Benjamin, Foucault, Sartre, Badiou…à leur corps défendant. Finalement laissons parler Guy Hocquenghem, lui qui te connaissait si bien.. Tout y est, il n'y a rien à ajouter de plus. «Le Réarmement théologique par le chantage au génocide, qui rend sacrées toutes tes vaticinations, est un retour du Dieu vengeur et jaloux, du Yahvé-Sabaoth des Armées célestes, un dieu de police pour incroyants et de massacre pour ses ennemis. Mais ce Dieu lui-même, chargé selon toi d’inspirer une saine terreur aux peuples et aux nations, plus qu’à celui des prophètes, ressemble à la divinité de Voltaire, celle qu’il fallait inventer parce qu’elle est utile socialement. En plus terrifiant, il est aussi factice. Toute ta foi se ramène à ce point : il faut bien que les masses croient à un Dieu inaccessible pour respecter les hiérarchies humaines. « On peut parler, très précisément et très rigoureusement [!] de fascisme chaque fois qu’il y a déni de la Loi, du référent, du symbolisme. » Vivent la Loi, le Père et la Punition, donc ; tu déclares apostasier « les idoles de fer et de bois que fustigeaient déjà les prophètes, qui s’appellent aujourd’hui Parti, État, Nature ou Romantisme » (plus que tu ne raisonnes, tu résonnes en majuscules), et tu dresses l’antithèse : « De l’autre côté, la passion de la Loi, le nom du Père, l’idéal de Justice qui sont impensables hors de l’horizon monothéiste ». De la Loi, du sacré, il ne reste aucun contenu d’espoir ou de justifıcation, seulement la coquille vide de la répression par principe, comme chez tes amis Finkielkraut et Benny Lévy. Cette figure vide de père Fouettard que tu t’es choisie pour Dieu, et que tu veux rendre obligatoire, au nom de la liberté et de la démocratie, est aussi le chef vengeur des cohortes d’archanges à réaction, l’écraseur d’infidèles et d’Arabes. Le Dieu de Tsahal et des commissariats de police. » (2)
Cher bernard, cher henri, cher lévy, que l'on voudrait travailler au retour de l'antisémitisme, que l'on ne s'y prendrait pas autrement, la Raison n'a même pas besoin de ruser ici...
Darty-ontologie de BHL....
Publié par Le Bougnoulosophe à 7/21/2008
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2 commentaires:
"la boursouflure du style, la prétention à trancher des mérites et des démérites des vivants et des morts, l’ambition de rappeler à un peuple amnésique la part engloutie de son passé, les citations détachées de leur contexte et interprétées arbitrairement " (Aron parlant de BHL)
BHL est un personnage qui restera définitivement totalement ignoble.
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