Claude Demelenne, un héritage

J'ai déjà évoqué le clown Claude Demelenne un certain nombre de fois et bien je vais aujourd'hui en finir... L’univers demeléen est un univers aux coordonnées simples et à la structuration binaire. Le bagage conceptuel qui lui permet de rendre compte de sa « réalité » est pour le moins léger. Au point où il peut être compris par un enfant de cinq ans. Voici les mots clé de ce monde enchanté : Progressiste (« lui », « le bien »!), islamistes (« les autres », « le mal »), jeune arabo-musulman (« les autres », « le mal »), gauchisme angélique (« les autres » qui sont des anciens « lui », « le mal » qui se croit le « bien »), fanatisme (« les autres », le « mal »), prosélytisme (« les autres », « le mal »), racisme anti-juifs et anti-occident (sic !) (les « autres », le « mal »), l’Iran (« les grands Autres », le « mal absolu »)…

Et dans cette mythologie* demeléenne, où de toute éternité les forces du « bien » affrontent en un combat immémorial les forces du « mal », le chevalier du « progressisme », l’éclaireur éclairé qu’est Demelenne n’a de cesse de tirer l’alarme, mais en vain, pauvre de lui, tragédie déchirante, personne ne l’écoute… Incommunicabilité cruelle du monde, le pauvre Demelenne se voit touché du « syndrome de Calimero »…

Ainsi va la « narrativité » demeléenne, on ne sait pas si elle relève d’une sous-production hollywoodienne destinée à des pré-pubères boutonneux ou bien se fonde sur la pensée « profonde » d’un trisomique échappé d’une institution spécialisée… Pas même le Benjy de Faulkner ne pourrait nous le dire !

Par ailleurs, là réside la clé de l'énigme, on est frappé en lisant la prose demeléenne par son obsession pour la deuxième guerre mondiale, le discours demeléen reste bloqué sur les années ’30, l’essentiel de son référentiel y fait mention (lexique, « valeurs »…). On y trouve pêle-mêle : « résistant », « combat », « munichois », « collabo », « putsch » , « renoncement » , « travail de sape », « perdre du terrain », « compagnon de route », « idiot utile », « opération de noyautage »… Comme toute pensée obsessionnelle et névrotique, elle cache et révèle tout à la fois un « trauma » premier dont l’agent n’arrive pas à se défaire… Lequel ? Une hypothèse? Voici !

*« Le mythe ne nie pas les choses, sa fonction est au contraire d’en parler ; simplement, il les purifie, les innocente, les fonde en nature et en éternité, il leur donne une clarté qui n’est pas celle de l’explication, mais celle du constat : si je constate l’impérialité française sans l’expliquer, il s’en faut de bien peu que je ne la trouve naturelle, allant de soi : me voici rassuré. En passant de l’histoire à la nature, le mythe fait une économie: il abolit la complexité des actes humains, leur donne la simplicité des essences, il supprime toute dialectique, toute remontée au delà du visible immédiat, il organise un monde sans contradictions parce que sans profondeur, un monde étalé dans l’évidence, il fonde une clarté heureuse : les choses ont l’air de signifier toutes seules...» (Roland Barthes)

5 commentaires:

Godefroid de Bouillon a dit…

Ah Léon Degrelle, un Européen véritable, quel visionnaire! (lol)

Sibelgaz a dit…

Vous n'aimez pas TC-Matic et Arno, Fitzcarraldo ? " Putain, putain, c'est vachement bien, nous sommes quand même tous des Européens..."!

Anonyme a dit…

Voici les amis de la racaille de Demelenne:


"Une musulmane s’est vue refuser un paquet de frites parce qu’elle portait le voile. Selon le commerçant de la friterie située à Duffel, c’était juste une simple demande amicale.

La dame de 27 ans et ses collègues de l’hôpital de Duffel étaient choqués et ont quittés la friterie. La friterie Oblix à Duffel ne sert pas les dames en hijab. Si vous passez par là, n’hésitez pas à ne pas y entrer. Une autre parenthèse est que souvent dans les friteries on n’utilise pas de l’huile mais de la graisse animale non halal pour frire les frites.

Mr Fons Bierbooms assure que c’était juste une requête amicale. Il aurait juste dit qu’il aimerait qu’elle retire son hijab pour manger ses frites. Parce qu’il ne voulait pas d’histoire si un skinhead devait rentrer dans la friterie et essayer de lui enlever son hijab.

Selon le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme l’exploitant de la friterie risque d’être condamné à payer un dédommagement de 650 EUR à 1300 EUR."

http://www.islamic-events.be/2010/04/frites-hijab/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:%20islamic-events-belgium%20(Evenements%20%20Islamique%20%20de%20%20Belgique%20-%20Islamitische%20Evenementen%20van%20Belgiᅢᆱ)

Anonyme a dit…

Encore des amis de Claude-la-joie :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/26/la-mosquee-d-istres-a-ete-mitraillee-ce-week-end_1342681_3224.html

Antifafas tu perds ton sang froid... a dit…

Qui a écrit : "la délinquance à Bruxelles, ce sont 2000 Nord-Afriains"? Le néo-degrellien "progressiste"...