« Cette idée, indéfiniment ressassée, tout en donnant bonne conscience, masque souvent deux comportements : soit, tout bonnement, l'ordinaire lâcheté d'un monde intellectuel où l'on préfère éviter les ennuis, où l'on ne prend de risque que si l'on en attend un quelconque bénéfice, où dire du bien peut rapporter beaucoup, et dire du mal, guère ; soit le refus de toute attaque portée à une œuvre littéraire, comme si, quelle que soit sa qualité, elle était à protéger en tant qu‘ objet culturel ; le fait qu'on ne puisse pas toucher à, un livre illustre la pensée gélatineuse contemporaine : tout est sympathique. Le consentement mou se substitue à la passion. Ne parler que des bonnes choses ? Cela ressemble à une attitude noble, généreuse, raisonnable. Mais quelle crédibilité, quelle valeur peut avoir une critique qui se confond avec un dithyrambe universel ? »(1)
L'extrait ci-dessus, témoigne de toute la clairvoyance dont jouissait Pierre Jourde dans une vie antérieure, du temps où il avait encore toute sa tête et toutes ses facultés. Il dit toute la contradiction et aussi la régression intellectuelle de son auteur aujourd'hui, trait à sa position partisane inspirée de la situation conflictuelle entre Israël et le mouvement de résistance Hamas. Pierre Jourde n’est pas juif, pas plus que Raël n’est Israélien, comme le souligne un intervenant du forum de la Ligue de Défense Juive (groupe paramilitaire d’autodéfense sioniste fasciste), dont l’article, publié par Le Monde, lundi 21 janvier 2008, a été repris dans son intégralité pour les besoins de la «hasbara» sur ce site.
S’il n’est pas juif, Pierre Jourde arbore au moins une sympathie sioniste à la boutonnière, au lu des thèses et des lieux communs exposés prosaïquement. Monsieur Jourde, pourtant, écrivain et critique, qui nous a habitués à d'autres pertinences, d'autres critiques littéraires subtiles et drolatiques, s'avère être, dans cette charge, vraiment un batracien sirupeux, palmé et sans estomac de la « Hasbara sioniste ».
L’homme, a un cumul de 61 ans de retard, de confusion au compteur, et ne se rend même pas compte qu’il fait en gâte-sauce de gargote borgne dans le salmigondis réchauffé. Alors pourquoi cette imprévisible saute d’humeur, ici et maintenant, chagrin d'amour, déficit d'affection ou coup de lune ?
On s'en fiche de connaître les raisons, même si M. Jourde ne semble pas avoir une grande actualité ou un samovar russe à nous revendre. On n’apprend rien d’inédit ou d'extra, qui n’eut été déjà, par force tambourinage médiatique mensonger, chantonné, ici et là, et colporté par les petites abeilles chantantes du sionisme en France. Il répète sans savoir avec cette effronterie qu’ont parfois les perroquets de découvrir le langage. Ou les autruches sans estomac à avaler des réveils-matin sans le moindre rôt.
Si Monsieur Jourde peut se prévaloir (quand il est inspiré) d’être un fin critique littéraire, il n'est sûrement pas un bon observateur de la chose politique. Quand bien même il le voudrait, son champs de vision est si rétréci, si morne, qu'il n'égalise même pas le commun des champs de patates. De là, oser nous faire des protocoles sur la culpabilité universelle des juifs, dès lors qu'il ne s'agit benoîtement, que de sionisme et de colonialisme dégénératifs attardés. C'est vraiment, avec toute l'excuse qu'on doit aux taupes, manquer d'acuité et de vision!
On a envie de rire, mais par décence on se retient devant un tel inventaire de philosémitisme gélatineux, on n’ose pas, au risque de passer pour de cauteleux antisémites, lui intimer d'en faire des bocaux pour l'hiver prochain. Car il n’y a pas plus comique qu’un con pathétique monté sur son escabeau de valeurs et crachant à la face du monde via son porte-voix ses commandements, alors qu'aucun avis de tempête n'est signalé et qu'aucun homme n’est tombé à la mer. C’est comme une fouine qui tombe sur un couteau suisse multi-fonctions.
Monsieur Jourde en fait une montagne de Sion, sans que Dieu l’ait sonné pour l’apéro ni pour le rapport, de là, à se présenter effrontément, devant lui en panoplie de Zorro, gagnée à la Foire à Neuneu, il y a des audaces avec lesquelles le protocole vestimentaire ne transige pas. Et nous consternés de voir ce bouloché, tombé du lit de l’histoire, à peine réveillé du tout outré, par ce qu’il dégoise et moins encore par ce que le commun des Palestiniens endure depuis 61 ans, on a deux choses à lui rappeler, sans pour autant casser l’ambiance : la première c'est que la période de Carnaval est passée pour continuer à dormir avec son costume de Zorro en feutrine et la seconde c'est que l’affaire Dreyfus c’était en 1894 !
(1) La littérature sans estomac, Esprit des Péninsules, 2002.
Mohamed Marhoum
Monsieur Jourde fait de la propagande
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9 commentaires:
"Une poignée de juifs qui transforment un désert en pays prospère et démocratique."
Jourde est effectivement ou très myope ou très raciste (peut-être les deux): nier l'existence du peuple palestinien en l'assimilant à du sable, réecrire son histoire en niant la réalité de son calvaire, je crois que ça s'appelle du négationnisme .
Les archives photographiques de la Palestine historique sont heureusement encore là, pour témoigner contre le mensonge éhonté qui voudrait que la Palestine fut un désert, peuplé de fantômes. Pierre Jourde ne fait que reprendre certains slogans propagandistes. Le plus lyrique d'entre eux fut celui de Ben Gourion qui intimait aux premiers kibboutzniks enthousiastes de faire fleurire le désert. Lequel? Marhoum
"oser nous faire des protocoles sur la culpabilité universelle des juifs... "
= jeu de mots au minimum de mauvais goût au pire carrément antisémite
"un tel inventaire de philosémitisme gélatineux"
= confusion totale entre soutien à Israël et philosémitisme réel... à se poser des questions..
Jourde avait déjà écrit des trucs édifiants dans ce style pour la feuille de chou "Causeur.fr", publication déguisant un pasquaïsme littéraire et un vililérisme journalistique ne parvenant pas à se faire publier ailleurs.
Bien sûr, ils vous diront que oh non grand dieu quoi qu'en dise les gauchiste cosmopolitiquement corrects, ils se réclament de Philippe Muray plutôt que de Julius Evola. Sauf que leur lecteur pas du tout, les interventions sur leur site sont éloquentes.
Quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse pour dénoncer le dernier colonialisme sioniste ,on sera toujours taxé d'anitisémites par les partisans de cet avatar dégénératif, qui n'ont d'autre courage que leur lâche anonymat.
Marhoum
Argument mécaniciste et qui permet de ne pas s'interroger sur les dérapages réels (et antisémites) de la dénonciation du sionisme colonialiste et de se remettre en question. Quel besoin a-t-on de faire référence aux "protocoles", un faux antisémite (il faut le rappeler!?)?
D'où deux questions aux antisionistes de service :
-Pourquoi faut-il que cela "dérape" si souvent? (je ne dis pas "toujours")
-Pourquoi refusent-ils de le reconnaître et se barricadent-ils derrière l'argument de l'instrumentalisation sioniste de l'antisémitisme?
Réponse (je n'en vois pas d'autre) : parce que ces antisionistes-là sont aussi ou avant tout antisémites et que - horreur absolue - leur motivation première n'est pas de soutenir la revendication palestinienne mais de s'en prendre aux Juifs.
Je ne m'attends bien sûr qu'à des réactions mécanicistes (et à l'accusation de "sionisme"). Tout est tellement plus simple quand on n'a que d'infâmes sionistes en face de soi, qu'ils le soient ou pas d'ailleurs. S'ils ne le sont pas, inventons les!
Le "protocole de Kyoto" ferait-il lui aussi référence à un écrit antisémite ? (lol)
Faites nous une liste de mots interdits, ce sera plus facile (juif, protocole, sioniste...) !
Puisqu'on en est au confidence, et si vous nous parliez de l'antisémitisme comme généalogie souterraine du sionisme... Parlez-nous aussi de l'islamophobie comme antisémitisme de substitution(légitime), y compris au sein des communautés juives (eurabia etc.)
Merci à l'inénarrable et répétitif B. pour cette vérification de la thèse développée ci-dessus.
Bientôt on n'osera même pas dire "pneu" sans passer pour antisémites. Marhoum
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