Italie : la burqa et la putain

Pendant que l’Islam est en passe de devenir l’aphrodisiaque des Français, pendant que la « burqa » devient le filtre d’amour qui permet, au pays des veaux, de faire oublier tous les maux du monde, en Italie, plus vieille école, plus pragmatique, même si elle a aussi connu son Affaire Burqa, et grâce aux conseils avisés de son conduttore, on a opté, pour ce faire, plus classiquement pour la prostitution… Spectacle ou putanat, on ne le dira jamais assez, en Occident, la femme est l’avenir de l’homme !

Ce devait être la nuit américaine de Silvio Berlusconi. Celle du résultat des élections aux Etats-Unis qui a vu, le 4 novembre, la victoire historique de Barack Obama. Le chef du gouvernement italien était attendu à une réception de la fondation Italia USA, laquelle avait invité 500 personnes dont une centaine de parlementaires. Le président du Conseil n’arrivera finalement jamais, préférant demeurer au palais Grazioli, sa résidence dans la capitale. Son absence pour des motifs personnels aurait pu passer inaperçue. Mais depuis quelques jours, les détails de sa soirée privée s’étalent dans la presse italienne avec en toile de fond une histoire de prostitution, la rancœur d’une gourgandine déçue et un président du Conseil piégé par ses invitées particulières. Le tout dans un climat de trahison politique, de suspicion et d’enquête de la magistrature de Bari (Pouilles) pour une affaire de corruption.

Après sa présence mystérieuse, en mai dernier, dans un sordide restaurant de la banlieue de Naples, à la fête d’anniversaire des 18 ans de Noemi Letizia, qui l’appelle «papounet» et qui a provoqué la demande de divorce de sa femme, Veronica Lario, la soirée du 4 novembre 2008 de Berlusconi est désormais passée au crible par la presse italienne, chaque jour apportant son lot de révélations. Avec, au bout du compte, le soupçon qu’un réseau de prostitution ait été mis en place pour satisfaire le Cavaliere et ses invités, à Rome ou dans sa somptueuse résidence sarde de villa Certosa.

Le soir des élections américaines, Silvio Berlusconi aurait ainsi reçu à dîner, après 23 heures, le jeune entrepreneur de Bari Giampaolo Tarantini, accompagné de trois femmes dont Patrizia d’Addario. Ce n’est pas la première fois que celle-ci, âgée de 42 ans, se rend au palais Grazioli. Un mois plus tôt, elle avait été invitée et avait reçu pour sa présence la somme de 1 000 euros au lieu des 2 000 euros prévus, parce qu’elle «n’était pas restée». Entendue par le parquet de Bari qui enquête sur Giampaolo Tarantini pour une affaire de pots-de-vin dans le secteur de la santé et qui, en parallèle, a ouvert un dossier pour «incitation à la prostitution», Patrizia d’Addario a confirmé ses propos dans un entretien au Corriere della Sera : «Avec deux autres filles, nous sommes arrivées au palais dans une berline aux vitres teintées. Puis nous sommes entrées dans un grand salon où nous avons retrouvé une vingtaine d’autres filles. Il y avait des petites pizzas et du champagne. Peu après, est arrivé Silvio Berlusconi.» Pour sa seconde visite, le 4 novembre, elle raconte : «Il les caressait mais c’est moi qu’il regardait. Puis il a décidé que je devais rester seule avec lui et les autres sont sorties avec Giampaolo [Tarantini].» Les faits ont été confirmés par les deux autres femmes «invitées». Et la conversation avec le chef du gouvernement aurait été entièrement enregistrée.

A la suite d’une mésaventure avec un autre homme, Patrizia d’Addario aurait en effet pris l’étrange habitude de tout enregistrer, en secret, de manière quasi maniaque. Selon la presse, elle aurait ainsi fourni aux magistrats six cassettes audio. Dans l’une d’elles, on entendrait Silvio Berlusconi l’invitant à l’attendre dans le «grand lit» le temps qu’il prenne une douche. Le lendemain, il l’aurait appelé sur son portable et se serait étonné de sa voix rauque, ajoutant ironiquement que la nuit précédente il n’avait pas entendu de «cris». Patrizia d’Addario aurait également pris de nombreuses photos, remises récemment à la justice.

Car elle n’aurait pas apprécié le traitement qui lui a été ensuite réservé. Pour la nuit passée au palais Grazioli, elle n’aurait reçu comme compensation qu’un petit bijou représentant une tortue alors qu’elle souhaitait que Berlusconi l’aide à régler un problème de construction immobilière dans les Pouilles. Selon son récit, qui comporte encore de nombreuses zones d’ombre, elle aurait refusé par la suite de se rendre à nouveau chez le président du Conseil. En revanche, elle aurait été, en avril, présentée aux élections locales sur une liste de droite et sévèrement battue. Les deux autres recrues de Tarantini convoquées par les magistrats de Bari auraient en substance corroboré les propos de Patrizia d’Addario. Barbara Montreale, 23 ans, précisait en outre que toutes les filles qu’elle a rencontrées chez Silvio Berlusconi l’appelaient «papounet».

Celui-ci, visiblement nerveux, dénonce une campagne «ordurière» et assure «que son gouvernement ne tombera pas». Mais dans son propre camp, les critiques apparaissent au grand jour. Son ancien porte-parole et directeur du quotidien Il Foglio, Giuliano Ferrara, parle de «situation grave» et évoque le 24 juillet 1943, veille de la révolution de palais contre Mussolini. Dans l’opposition, l’ancien ministre Pier Luigi Bersani estime que «le jugement moral n’appartient pas aux partis politiques», mais Francesco Rutelli, ex-maire de Rome, dénonce «la distance entre la rhétorique de la droite sur la famille et les comportements quotidiens». Le journal des évêques, L’Avvenire, est également intervenu pour faire part «d’un embarras de moins en moins supportable».

Eric Jozsef

8 commentaires:

Anonyme a dit…

quelle conclusion faut-il en tirer ? les frasques de berlusconi, on s'en fou, pourquoi cet article ?
"les filles" de papounnet ne seraient pas moins catin avec une burqa.

Anonyme a dit…

Ah l'Italie, le romantisme, les amants de Vérole... (lol)

Bozo a dit…

Tu n'es pas rapide à la détente mon anonyme... Non seulement la putain et la burqa forme une "unité dialectique", l'avers et le revers d'une même pièce, mais les frasques de Berlusconi disent le vrai, dans la pratique et sans fioriture sur le propos de Sarko "sur la dignité de la femme"...

Anonyme a dit…

Les burlesques frasques de Berluscon éleveur de pavutes.
M.M.

Anonyme a dit…

Avec de telles montées en généralisation, mon cher bozzo, on en vient à s'interroger sur ce que tu peux dire de la "dignité de la femme".Sarko en s'en fou, berlu on s'en fou mais bozzo on s'en fou pas, la dialectique (per fas et nefas) n'est au final qu'un exercice de rhétorique (pro ara et focis).
Pavutes ? Pas vu, pas compris.pas dans le dico.

Bozo a dit…

La dignité de la femme c'est l'affaire de la femme... Mais qu'on ne me prenne pas pour un con, en faisant la promotion de la prostitution d'un côté et, de l'autre, en gueulant à l'inhumanité de "l'ordre patriarcal" musulman...

Pour ta gouverne mon anonyme, l'association qui est en pointe sur l'Affaire de la Burqa s'appelle "Ni pute ni soumise", ce n'esyt ni de la rhétorique ni un effet du hasard... Burqa et putanat font bel et bien système !

M.M. a dit…

Pavutes ? Pas vu, pas compris.pas dans le dico.

c'est de l'argot javanais pour désigner les femmes de petite vertu.T'as déjà vu un voyou avec un dico, Mis à part Doc Gynéco? Putain je viens de commettre une rime!
M.M.

Anonyme a dit…

Bozo, un z tient donc je n’avais pas remarqué !
Tu exagères, tu crées un système là où je vois plutôt une tentative de propagande afin de bien modeler les esprits pour que le jour venu ce soit avec nos impôts, voire nos enfants (ça non)que la France s'implique dans la guerre contre l'Iran pour la liberté et la modernité. Il faudra bien à un moment que chaque français ait le sentiment d'accomplir « l'œuvre civilisatrice » en Iran.
Quant à ni pute ni soumise, il me semble que le message est plus du genre nous ne sommes pas soumises et pour autant, nous ne sommes pas putes, ceci comme réponse au machisme de certains (peut-être plus). Je trouve ce mouvement et le nom qu'il se donne détestable, je trouve ses cadres pitoyables mais ce ne sont pas des ennemies, elles sont si peu dangereuses, un détail tout juste, une mauvaise caution pour le gouvernement.
Leur position sur la burqa, un autre détail...
Je doute que « que la dignité de la femme soit- QUE - l’affaire de la femme », ça se saurait,