Engels, islamo-gauchiste?

« L'histoire du Christianisme primitif offre des points de contact remarquables avec le mouvement ouvrier moderne. Comme celui-ci le christianisme était à l'origine le mouvement des opprimés, il apparaissait tout d'abord comme religion des esclaves et des affranchis, des pauvres et des hommes privés de droits, des peuples subjugués ou dispersés par Rome. Tous les deux, le christianisme de même que le socialisme ouvrier, prêchent une délivrance prochaine de la servitude et de la misère; le christianisme transporte cette délivrance dans l'au-delà, dans une vie après la mort, dans le ciel ; le socialisme la place dans ce monde, dans une transformation de la société. Tous les deux sont poursuivis, et traqués, leurs adhérents sont proscrits et soumis à des lois d'exception, les uns comme ennemis du genre humain, les autres comme ennemis du gouvernement, de la religion, de la famille, de l'ordre social. Et malgré toutes les persécutions, et rnême directement servies par elles, l'un et l'autre se frayent victorieusement, irrésistiblement leur chemin… Déjà au moyen-âge le parallélisme des deux phénomènes s'impose lors des premiers soulèvements de paysans opprimés, et notamment, des plébeins des villes. Ces soulèvements, ainsi, que tous les mouvements des masses au moyen-âge portèrent nécessairement un masque religieux, apparaissaient comme des restaurations du christianisme primitif à la suite d'une corruption envahissante, mais derrière l'exaltation religieuse se cachaient régulièrement de très positifs intérêts mondains. Cela ressortait d'une manière grandiose dans l'organisation des Taborites de Bohème sous Jean Zizka, de glorieuse mémoire ; mais ce trait persiste à travers tout le moyen-âge, jusqu'à ce qu'il disparaît petit à petit, après la guerre des paysans en Allemagne, pour reparaître chez les ouvriers communistes après 1830. Les communistes révolutionnaires français, de même que Weitling et ses adhérents, se réclamèrent du christianisme primitif, bien longtemps avant que Renan ait dit : Si vous voulez vous faire une idée des premières communautés chrétiennes, regardez une section locale de l'Association internationale des travailleurs. » (Friedrich Engels)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hé oui, la victoire est proche et le temps joue en votre faveur. Le devenir-majoritaire des minorités nuisibles semble inéluctable au regard de l'Histoire. C'est très vrai qu'on se croirait retourner au temps où le christianisme a supplanté le paganisme antique. Evolution logique des choses contre laquelle on ne peut rien. Il faudrait écrire un " Contre les musulmans " comme Celse a écrit un " Contre les chrétiens ". Pour le panache !

Comme disait je ne sais plus qui : Tout n'est pas perdu, restent les barbares...

Mais il manque encore à l'islam un Paul de Tarse pour convertir les gentils. Ramadan n'est pas tout à fait à la hauteur malgré son beau succès auprès de le gente féminine. Mais j'avoue ne pas connaîtres les intellectuels musulmans qui comptent vraiment.